A Florange, Hollande assure qu'une nationalisation partielle des hauts fourneaux "n'aurait eu aucun impact"
Le chef de l'Etat effectuait une visite à risque sur le site des hauts fourneaux d'ArcelorMittal à Florange, où un accueil musclé lui était réservé par les syndicats.
Ce qu'il faut savoir
Vanter son bilan, malgré les critiques. En visite à Uckange (Moselle), lundi 17 octobre, François Hollande a assuré avoir tenu ses engagements après une visite sur le site d'ArcelorMittal. Pour le chef de l'Etat, une nationalisation partielle des hauts fourneaux "n'aurait eu aucun impact, aucun effet." Une déclaration destinée à répliquer aux partisans de cette solution, au premier rang desquels l'ancien ministre Arnaud Montebourg.
"Aucun salarié n'a été licencié"
"Je leur avais fait deux promesses : sauver le site et éviter tout plan social. Elles ont été tenues. Les 650 salariés qui travaillaient sur le haut fourneau ont été reclassés sur place et aucun n'a été licencié", a expliqué François Hollande dans une interview aux journaux du groupe Ebra publiée le jour de son déplacement. François Hollande y soulignait aussi avoir obtenu "180 millions [d'euros] d'investissements du groupe ArcelorMittal à Florange" et met en avant la création d'un centre de recherche publique pour la sidérurgie lorraine, pour laquelle l'Etat a débloqué "20 millions d'euros".
Sur place, les syndicats attendaient de pied ferme le chef de l'Etat. La CGT avait appelé les salariés à se mobiliser dès 8h30 en tenue de travail à l'entrée de l'usine à chaud pour une démonstration de "colère". Et le syndicat tenait une conférence de presse à 14 heures pour dénoncer, "pièces à l'appui", les "engagements non tenus" de François Hollande. Force ouvrière a décidé pour sa part de boycotter la visite afin de dénoncer la loi Travail et "les engagements non tenus sur le maintien des hauts-fourneaux et la nationalisation du site".