: Vidéo Comment le gouvernement s'est embourbé à Florange
François Hollande avait promis de "tout faire" pour assurer la pérennité de l'usine ArcelorMittal. Les syndicats estiment qu'il a échoué. Retour sur cette polémique, alors que le chef de l'Etat se rend sur place.
Comme il l'avait promis avant son élection, François Hollande retourne sur le site ArcelorMittal de Florange (Moselle). Mais sa visite, jeudi 26 septembre, s'annonce délicate. Le chef de l'Etat va devoir faire face aux syndicalistes du sidérurgiste, qui l'accusent de "trahison" pour n'avoir pas su empêcher la fermeture de leurs hauts-fourneaux en avril 2013. A cette occasion, francetv info reprend le fil de ce feuilleton.
Le 24 février 2012, le candidat à la présidentielle se rend à Florange et reçoit un accueil triomphal. François Hollande fait une promesse aux métallos : il s'engage à "tout faire" pour assurer la pérennité de l'usine. Sept mois plus tard, le socialiste est à l'Elysée lorsqu'ArcelorMittal confirme la fermeture à venir des hauts-fourneaux. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, promet alors le "bras de fer", cette fois sous les huées des salariés. L'Etat négocie avec le géant sidérurgique indien. La menace de nationalisation est brandie. On évoque un repreneur. Les ouvriers y croient.
Une "loi Florange" pour seul héritage
Le 30 novembre, c'est la douche froide. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, annonce qu'un accord a été trouvé avec ArcelorMittal. Il n'est plus question ni de nationalisation ni de repreneur. Les syndicats de Florange s'estiment "trahis" et jugent que cette solution ne résout rien. Le 23 avril 2013, les hauts-fourneaux sont définitivement arrêtés. Les salariés de Florange inaugurent une stèle en mémoire des promesses non tenues de François Hollande, et ne décolèrent pas.
François Hollande s'était bien gardé de promettre explicitement la sauvegarde des hauts-fourneaux. Mais il s'était engagé à proposer une loi pour qu'une "grande firme qui ne veut plus d'une unité de production" soit obligée de trouver des repreneurs. La "loi Florange" mérite désormais bien mal son surnom : elle arrive trop tard, avec un vote au Parlement prévu le 1er octobre, et elle se limite, pour des raisons légales, à une simple obligation de recherche d'un repreneur.
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