Le président du syndicat des cadres, François Hommeril, va être licencié de son entreprise

Le leader de la CFE-CGC est salarié de l'entreprise Niche Fused Alumina. Il figure parmi les 51 collaborateurs sur 170 qui ne seront pas repris par son nouvel acquéreur, la société Alteo.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la CFE-CGC, François Hommeril, pose à Matignon, à Paris, à l'occasion d'un échange avec la Première ministre, Elisabeth Borne, le 12 juillet 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Il fait lui-même les frais de la vague de plans sociaux qui s'abat sur la France, et en particulier sur l'industrie. François Hommeril, président du syndicat des cadres, la CFE-CGC, va être licencié "dans les semaines qui viennent", a-t-il déclaré à l'AFP, mardi 12 novembre, après l'avoir annoncé au Monde. Son entreprise, Niche Fused Alumina, placée en redressement judiciaire, a été reprise par l'industriel Alteo, qui conserve 119 salariés, mais se sépare de 51 collaborateurs, dont lui.

Ingénieur et délégué syndical au sein de l'entreprise, François Hommeril, 63 ans, dit être "dispensé d'activité" professionnelle dans son usine de La Bâthie (Savoie) depuis le 25 octobre. Du fait de ses fonctions syndicales, son licenciement doit encore être approuvé par un vote des élus au CSE de l'entreprise et par l'inspecteur du travail. "En 26 ans, je n'ai jamais voulu quitter l'usine, je voulais rester, j'habite juste en face", souligne-t-il, encore touché par "la brutalité" de l'annonce, par "un message et un coup de fil".

Au cours de la procédure de redressement, le leader syndical ne cache pas "avoir sollicité son carnet d'adresses" et s'être "investi au plus haut niveau de l'Etat" pour "qu'il y ait un repreneur qui arrive". Le cadre, à qui il reste encore un an et demi à travailler pour solder sa retraite, demeure aux manettes de la CFE-CGC jusqu'en juin 2026. La semaine dernière, après les annonces de suppression de postes chez Auchan et Michelin, le gouvernement a dit s'attendre à de nombreux plans sociaux dans les prochains mois en France. Au total, 150 000 personnes pourraient être concernées, selon la CGT.

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