Pour un meilleur plan social, les salariés français de Marks and Spencer ont manifesté à Londres
Une trentaine de salariés français du groupe Marks and Spencer se sont rendus mercredi à Londres pour manifester devant le siège de l'entreprise britannique, et réclamer davantage de moyens pour le plan social qui est mis en place.
Les salariés parisiens de la chaîne de magasins Marks and Spencer ont défilé dans les rues de Londres, mercredi 15 février, pour demander de meilleures conditions de départ et obliger le groupe de grande distribution britannique à donner des détails sur son plan de sauvegarde de l’emploi.
En effet, le groupe a annoncé en novembre dernier la fermeture de plus d'une centaine de magasins dans le monde, dont sept en France, qui emploient à eux seuls plus de 500 personnes.
À la recherche de réponses
"On n'est pas fatigués", ont scandé en coeur les manifestants. S'ils ne sont pas fatigués, comme ils l'ont chanté devant le siège de Marks and Spencer au Royaume-Uni, ils avaient les traits un peu tirés par une nuit passée dans l’autocar, entre Paris et Londres.
Face au gigantesque immeuble de verre et d’acier du groupe britannique, ils étaient une trentaine, venus demander des explications. "On nous laisse un peu dans le flou, donc on vient ici pour avoir des réponses, expliquent ces salariés. On s'est dit que puisque nous faisons partie d'un groupe international, venons voir le PDG de Londres pour discuter avec lui."
Des indemnités trop faibles
Ce que contestent les salariés, c’est le montant de l'indemnisation qui leur est proposée : deux mois de salaire par année d’ancienneté, sachant que l'enseigne est revenue en France il y a à peine cinq ans. L'ancienneté moyenne est donc de deux ans et demi, indiquent les syndicats.
"Un scandale" pour les employés, d'autant que le plan de licenciements aurait pu être évité, car, selon Sara Sheppard, secrétaire générale adjointe du comité d’entreprise, si les magasins français perdent de l’argent, le groupe est tout de même largement bénéficiaire.
Pour nous, il n'y a pas de justifications valables pour les licenciements économiques.
Sara Sheppard, membre du comité d'entreprise de Marks and Spencerà franceinfo
Les salariés ont annoncé qu'ils allaient lancer une action judiciaire en Angleterre, parce que "l'expert comptable du CE n'a pas reçu les documents financiers qu'il a demandé", décrit Sara Sheppard. "Ils avaient tout fermé en 2001, ils ferment encore une fois, nous on conteste le motif économique" de ces fermetures, explique-t-elle. En parallèle, une autre action en justice est prévue en France, avec une audience début mars.
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