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Fermeture de 7 magasins : Marks and Spencer est "victime de son retour en France sur le terrain du textile"

Après l'annonce, mardi 8 novembre, de la fermeture de sept magasins Marks and Spencer en France, Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution, juge sur franceinfo, que "le marché textile est aujourd'hui très difficile".

Article rédigé par franceinfo, Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Enseigne Marks and Spencer à Londres, mardi 8 novembre. (ADRIAN DENNIS / AFP)

Marks and Spencer a annoncé mardi 8 novembre la fermeture prochaine de plus d'une centaine de magasins dans le monde, dont sept en France. Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution et de la consommation, estime sur franceinfo que le groupe britannique est "victime de son retour en France sur le terrain du textile".

Pour Olivier Dauvers, l'image des vêtements Marks and Spencer "n'est pas extraordinaire dans la tête des consommateurs. C'est plutôt le vieux cardigan anglais que la petite jupette made in Espagne, pour comparer avec Zara, son premier concurrent. La marque avait face à elle Primark, Zara, H&M, et n'a jamais réussi à adopter complètement les codes de ces enseignes, beaucoup plus modernes."

Olivier Dauvers a expliqué sur franceinfo que "le marché textile est aujourd'hui très difficile (...) Il y a beaucoup d'ouvertures d'enseignes concurrentes, et franchement personne n'attendait Marks and Spencer en France."

Rencentrage sur l'alimentaire

Le groupe garde ses 11 magasins franchisés français. Il devrait se recentrer sur l'alimentaire haut de gamme. "Sur l'alimentaire, ce mode d'exploitation, avec un indépendant qui ne va pas compter ses heures et qui sera dynamique dans la gestion de son point de vente, est sans doute le gage d'une meilleure efficacité" estime Olivier Dauvers.

"L'alimentaire britannique, le fameux sandwich triangle par exemple, a une image dans la tête du consommateur. Marks and Spencer va arriver sur le marché français avec des produits réellement différents, cet exotisme à l'anglaise qu'on aime parfois avoir face à nous dans l'assiette", conclut le spécialiste de la grande distribution.

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