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Reprise d'Office Depot par Alkor : "Un véritable carnage social", déplore l'Unsa

Un représentant syndical assure que le tribunal a fait le choix de l'offre "la moins disante" avec le groupe Alkor.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une devanture d'Office Depot, à Paris (illustration). (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Le tribunal de commerce de Lille a choisi le groupe Alkor pour reprendre Office Depot, après son placement en redressement judiciaire. Le secrétaire général de l'Unsa Office Depot France et secrétaire du CSE Sébastien Fournier dénonce un "véritable carnage social et un vrai scandale", jeudi 3 juin sur franceinfo.

"C'est inédit, un tribunal de commerce qui choisit l'offre la moins disante, c'est incompréhensible", commente le représentant syndical de l'entreprise spécialiste de la papeterie et des fournitures de bureaux, en expliquant que le groupe Alkor ne va maintenir que 460 postes sur 50 magasins, alors que l'offre d'Adexgroup et Advéo prévoyait de reprendre 628 salariés et la société dans son entièreté.

"Les salariés sont à bout de nerfs, psychologiquement ils n'en peuvent plus, là c'est le coup de massue."

Sébastien Fournier, élu Unsa

à franceinfo

Sébastien Fournier dénonce la "communication" d'Alkor, qui dit reprendre 830 postes, "ce qui est complètement faux", selon le syndicaliste, qui en compte seulement 460. Il déplore aussi la "bourse à l'emploi" que le repreneur s'engage à créer et qui proposerait 310 postes en interne. "Il n'y a aucune garantie de reprise des collaborateurs Office Depot. Ils l'ont écrit dans l'offre qu'ils ont présenté au tribunal", assure-t-il. L'élu syndical confie que "les salariés sont abattus. Après avoir subi le business model d'Aurelius [l'actionnaire allemand] c'est incompréhensible, on ne s'attendait pas à une telle décision".

"On est en train d'étudier les recours, mais l'angle de tir n'est pas énorme. On ré-appelle le gouvernement, le ministère de l'Économie et le ministère de la Justice de nouveau à intervenir, pour faire quelque chose sur cette décision qui est inacceptable et incompréhensible", lance-t-il.

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