Arrêts-maladies des fonctionnaires : Manuel Bompard juge la mesure "scandaleuse"

Sur France Inter, le coordinateur national de la France insoumise estime que le gouvernement "pointe du doigt les fonctionnaires".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise, sur France Inter, le 28 octobre 2024. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"C'est scandaleux", a lancé Manuel Bompard lundi 28 octobre en réponse à la  alors que le gouvernement veut revoir les règles des arrêts-maladies dans la fonction publique. L'exécutif souhaite en effet rallonger le temps de carence des arrêts-maladies du secteur public et limiter leur rémunération à 90%, au lieu de 100% actuellement.

Sur France Inter, le coordinateur national de la France insoumise et député des Bouches-du-Rhône estime que cette mesure proposée par le gouvernement contribue à "pointer du doigt les fonctionnaires", qui ne sont "pas absents parce que ça leur fait plaisir" mais parce qu'ils "sont malades".

Pour obtenir cinq milliards d'euros d'économies sur le volet "dépenses" du budget 2025, le gouvernement veut notamment revoir les règles des arrêts maladie dans la fonction publique, a appris franceinfo auprès du cabinet du ministère de la Fonction publique, dimanche 27 octobre.

Parmi les mesures envisagées, le gouvernement souhaite passer d'un à trois jours de carence, s'alignant ainsi sur le secteur privé. Le pouvoir exécutif vise 289 millions d'euros d'économies avec cette mesure. L'exécutif veut aussi réduire le paiement des arrêts maladie : un fonctionnaire en arrêt recevrait 90% de son salaire, contre 100% actuellement. Cela représente 900 millions d'euros d'économies. Ici, le gouvernement s'aligne de nouveau avec le secteur privé, mais avec quelques différences : dans le privé, les 90% de la rémunération sont garantis le premier mois, ensuite tout dépend de l'ancienneté du salarié. Dans le secteur public, les trois premiers mois du congé maladie seront payés à 90% de la rémunération complète, indice et prime comprise. Ensuite, comme le prévoit la loi, la rémunération tombe à 50%. 

Ne seront pas concernés notamment les congés maladie pour affections longue durée, accidents de service, invalidité, maladies grave ou encore les affections liées à la grossesse. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.