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Fonction publique : "On est très loin du compte", regrette Force ouvrière après la rencontre avec Gérald Darmanin

Christian Grolier, secrétaire général de la fédération générale des fonctionnaires Force ouvrière, a expliqué, mardi sur franceinfo, qu'il est ressorti déçu de la réunion avec Gérald Darmanin, ministre de l'Action et comptes publics.

Article rédigé par franceinfo
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Des adhérents du syndicat Force ouvrière (FO), lors de la journée de mobilisation de la fonction publique, le 10 octobre 2017 à Bordeaux (Gironde). (MEHDI FEDOUACH / AFP)

"Nous sommes quand même loin des revendications", a expliqué, mardi 17 octobre sur franceinfo, Christian Grolier, secrétaire général de la fédération générale des fonctionnaires Force ouvrière, au lendemain de l'entrevue avec Gérald Darmanin, ministre de l'Action et comptes publics.

Le gouvernement a annoncé, lundi, le report d'un an du plan de revalorisation des carrières des fonctionnaires conclu sous le quinquennat précédent et fait un geste sur la compensation de la hausse de la CSG. Les syndicats de la fonction publique étaient reçus lundi après-midi par leur ministre de tutelle, Gérald Darmanin.

franceinfo : Vous avez passé l’après-midi dans le bureau du ministre de l'Action et des comptes publics, qu’en est-il ressorti ?

Christian Grolier : Nous sommes quand même loin des revendications, notamment sur les salaires ou le jour de carence. On a eu le sentiment que le ministre n'appréhendait pas le contexte à sa juste valeur. C'était une réunion après une journée de grève où on a recensé plus de 400 000 fonctionnaires dans la rue, des taux de gréviste impressionnants.

Avez-vous le sentiment d'avoir été un peu entendu ?

On a le sentiment que la journée de mobilisation a servi à quelque chose. Sur un point qui n'était pas acté, la compensation intégrale de la CSG, on a avancé. Mais on est quand même très loin du compte. On a proposé aux autres organisations syndicales de se rencontrer. Le rendez-vous a été fixé au 26 octobre et peut-être que ce jour-là, il y aura une autre mobilisation. Je crois qu'il faut entendre la rue. Quand vous avez des agents publics qui ont eu, pendant six ans, le gel de leur salaire et qui malgré les difficultés économiques, des conditions de travail dégradées, descendent dans la rue pour exprimer leur mécontentement, je pense qu'il est de la responsabilité du ministre et du président de la République de les écouter.

C'est la faute des prédécesseurs dit le ministre. Est-ce un argument que vous entendez ?

Oui et non. C'est une promesse des prédécesseurs effectivement. C'était une des raisons pour lesquelles Force ouvrière n'avait pas voulu ratifier ce protocole. On n’oublie pas qu'Emmanuel Macron a été présent sur tout le quinquennat de François Hollande, soit à l'Elysée, soit ministre. Reporter à nouveau ce protocole et annoncer le gel des salaires, cela veut dire qu'une fois de plus il va y avoir des fonctionnaires qui seront moins payés à partir de 2018.

"On a le sentiment que la journée de mobilisation a servi à quelque chose", Christian Grolier

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