Services publics : "On perd de l’humanité dans les relations que nous avons avec l’État et cela pousse à des catastrophes", selon Fabien Roussel
"Il n'y a plus d'humain et on perd de l'humanité dans les relations que l'on a avec l'État et cela pousse à des catastrophes", a estimé jeudi 14 septembre sur franceinfo le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel, alors qu'un rapport rédigé par un collectif de fonctionnaires "Nos services publics" s'alarme du fait que "les moyens des services publics augmentent depuis vingt ans moins rapidement que les besoins sociaux".
Selon les auteurs, les politiques publiques n'ont pas su s'adapter aussi rapidement à l'évolution des besoins des citoyens. Le secteur privé en profite pour se développer, en proposant une réponse à ces besoins sociaux non assouvis. "Nos services publics sont déshumanisés parce qu'on bascule de plus en plus vers le numérique, les appels téléphoniques, les standards", a pointé Fabien Roussel. "Il y a de moins en moins de personnes derrière pour traiter les dossiers de chacun de nos concitoyens", s'est-il désolé.
Le député du Nord a expliqué être le témoin des besoins de la population. "Vous ne pouvez pas savoir le nombre de dossiers que je suis obligé de régler face à des gens qui sont confrontés à la Carsat, la caisse de retraite, la Caisse primaire d'assurance maladie, la CAF, la MDPH pour le handicap", a-t-il assuré. "Je répare leurs droits, mais combien d'autres baissent les bras et ne perçoivent pas ce à quoi ils ont droit", a-t-il soulevé. "Il y a besoin de moyens humains, avec des hommes et des femmes formés, avec un statut, une bonne rémunération pour redonner du sens à nos services publics", a argumenté le patron des communistes.
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