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En Europe de l'Est, Emmanuel Macron défend sa politique intérieure

Face aux critiques et à quelques jours d'une rentrée qui s'annonce périlleuse, le chef de l'État défend ses réforme et, c'est une première, accorde des "off" aux journalistes.

Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Bucarest, le 24 août 2017. (ROBERT GHEMENT / EPA)

Jupiter rentre dans l’atmosphère. Emmanuel Macron entame, vendredi 25 août, en Bulgarie, la dernière étape de sa tournée européenne sur la question des travailleurs détachés. Mais, même à 2 000 km de la France, le président de la République entend les critiques sur sa réforme du Code du travail, voit sa cote de popularité plonger et redoute forcément un peu la rentrée qui s'annonce périlleuse. Les difficultés qui s'accumulent l'obligent à adopter une autre stratégie de communication. 

"La France n'est pas un pays réformable"

Depuis le début de sa tournée européenne, il ne s'est pas passé un jour sans que le chef de l'État ne défende ses réformes. "La France n'est pas un pays réformable. Beaucoup ont essayé, ils n'ont pas réussi (...) C'est un peuple qui déteste cela. Il faut lui expliquer où on va et il faut lui proposer de se transformer en profondeur", a déclaré Emmanuel Macron devant la communauté française de Bucarest,  jeudi 24 août.

Lui qui s’interdisait tout commentaire depuis l’étranger, se permet des digressions franco-françaises, égratigne ses procureurs, François Hollande compris, et exhorte ses ministres restés en France à "faire le job" : "Il y a des ministres qui portent les réformes. Ces ministres ont à négocier, à les défendre au Parlement et à les expliquer aux Français. Chacun doit être dans son rôle et dans ses compétences" souligne Emmanuel Macron. 

Le retour du "off"

Autre nouveauté : Emmanuel Macron parle aux journalistes. En petit comité avec un panel choisi par l’Élysée. Jusqu'ici, pourtant, il se méfiait du "off" qui avait tant coûté à son prédécesseur. Il avait beaucoup critiqué la "présidence bavarde". Mais, là, confronté à son premier trou d’air, il lui faut s’expliquer, peut être directement devant les Français. C’est à l’étude. 

En attendant, ses troupes ont pour consigne de s’exposer, de faire œuvre de "pédagogie" et de rappeler le "cap fixé". Des mots qui, aujourd’hui comme hier, réapparaissent aux premières difficultés

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