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Retraites : les stages compteront dans la durée de cotisation

Un amendement, adopté vendredi à l'Assemblée nationale, va permettre de valider deux trimestres de stage dans la durée de cotisation des retraites. Pour valider ces deux trimestres, le stagiaire devra payer 300 euros selon le gouvernement qui précisera le barème par décret.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Effectuer des stages comptera désormais, un peu, dans la durée de cotisations pour les retraites. L'amendement a été adopté vendredi à l'Assemblée nationale lors de l'examen du texte sur la réforme des retraites. Les stages de plus de deux mois pourront être retenus à hauteur de deux trimestres dans la durée de cotisation des retraites.

Depuis 2009, les employeurs sont tenus de verser une indemnité d'au moins 436 euros mensuels pour les stages de plus de deux mois. Cette "gratification" est actuellement exonérée de cotisations sociales et n'ouvre aucun droit à la retraite. Pour bénéficier de ces deux trimestres, le stagiaire devra payer 300 euros qu'il pourra mensualiser sur un ou deux ans. Le barème doit encore être précisé par décret.

"C'est une contribution limitée et mesurée" si on la compare aux cotisations versées par ceux qui travaillent, explique la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine.

Egalement le rachat des années d'études

L'amendement a été déposé par les députés socialistes et a été soutenu par l'UDI qui en avait fait une de ses revendications principales. D'où la satisfaction de Jean-Louis Borloo :

"Il était essentiel d'adresser aux jeunes, dont on sait qu'ils entrent de plus en plus tard sur le marché du travail, un message de confiance et à travers des avancées concrètes."

Ce mécanisme complète celui permettant le rachat de quatre trimestres d'années d'études avec une aide de l'État. Les jeunes entrants dans la vie active auront en effet désormais la possibilité d'acheter 12 trimestres correspondant à leurs années d'étude, dont quatre à un tarif préférentiel : une aide de 1.000 euros par trimestre racheté sera versée.

Selon un amendement voté vendredi, les jeunes pourront recourir à cette aide jusqu'à dix ans après la fin de leurs études, contre cinq ans dans le projet initial du gouvernement. Les deux trimestres validés lors des stages seront alors déduits de ces quatre trimestres.

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