Seita Carquefou : un rapport à charge contre la direction
La Seita clôt la consultation et c'est toute l'affaire qu'elle aimerait clore. Ce mardi soir, à l'issue d'un dernier comité d'entreprise à Paris, la direction du cigarettier, qui appartient au britannique Imperial Tobacco, a décidé de refermer le dossier du plan social très contesté.
Un tiers des effectifs sabré
Elle a notamment pris acte qu'aucun repreneur ne s'est montré intéressé par l'usine de Carquefou, près de Nantes, connue pour avoir fabriqué les Gauloises et les Gitanes. Elle devra donc fermer. Et c'est bien le tiers des effectifs environ qui va partir en fumée : 366 postes sur 1.150, dont 327 à Carquefou. Une partie de la production sera délocalisée en Pologne.
Ce coup sévère coup de sabre surpris tout le monde en avril. A commencer par les salariés qui depuis se sont mobilisés. Depuis le 29 septembre, cinq d'entre eux étaient en grève de la faim dans l'usine nantaise. Elle a été arrêtée mercredi en début d'après-midi. David Rolandeau, délégué Sud Tabac, a expliqué à l'AFP que "l'un d'entre eux a fait un malaise, et un autre voit trouble. On attend les ambulances pour leur évacuation vers l'hôpital ".
Un plan social pas si justifié
Un document que se sont procurés nos confrères de France Bleu Loire Océan vient alimenter le scepticisme. Il s'agit d'un rapport réalisé par un cabinet d'experts-comptables à la demande des élus du comité d'entreprise. Ses conclusions viennent faucher les arguments avancés par la direction pour justifier un plan social aussi sévère.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Ainsi la Seita n'aurait-elle pas les difficultés financières avancées par le groupe. Il s'agirait d'une érosion de la rentabilité due aux choix d'Imperial Tobacco de rémunérer mieux ses actionnaires au détriment des investissements et de la recherche de nouveaux créneaux de développement. Quant à la Pologne, les experts taxent tout simplement ce choix d'optimisation fiscale.
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