L'Elysée dément la venue de l'Allemand Peter Hartz comme conseiller
Le quotidien régional "Saarbrücker Zeitung" affirme, mardi, que le père des réformes du marché du travail allemand, Peter Hartz, pourrait conseiller François Hollande.
Il a piloté les réformes du marché du travail allemand sous le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder. Peter Hartz pourrait conseiller François Hollande, affirme le quotidien régional allemand Saarbrücker Zeitung dans son édition du mardi 28 janvier. Il a déjà été reçu à l'Elysée mais a refusé de donner des détails sur son entretien avec le président français.
Peter Hartz, ancien membre du directoire du constructeur automobile Volkswagen, avait été chargé, en 2002, par Gerhard Schröder de présenter une série de réformes du marché du travail allemand. Son fameux "Agenda 2010" avait profondément remanié l'Etat-providence allemand pour remettre au travail une Allemagne plombée par le chômage.
Un simple "entretien informel" en novembre
"Je démens qu'il soit son conseiller ou soit amené à le devenir, a rétorqué le conseiller politique du président français, Aquilino Morelle. François Hollande l'a reçu il y a deux mois à sa demande pour un entretien informel d'une heure et pour l'inviter à un colloque."
L'héritage de l'Allemand est contesté : ses détracteurs l'accusent d'avoir été un désastre social. "Les lois Hartz ont modifié dans le bon sens les incitations à revenir sur le marché du travail, estime a contrario l'économiste Alain Fabre, interrogé par le site du Point. Les Allemands ont montré la voie de la sortie de cette crise."
Dix ans après l'"Agenda 2010", Peter Hartz "fait encore régulièrement les gros titres en Allemagne, mais rarement en bien", selon le quotidien L'Opinion. Il a été condamné, en 2007, à deux ans de prison avec sursis pour détournement de fonds lorsqu'il était directeur des ressources humaines chez Volkswagen.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.