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Une journée à 7.500 suppressions de postes dans les armées

Les militaires vont savoir ce mercredi quels régiments vont être dissouts en 2015 pour mettre en application la loi de programmation militaire 2014-2019, qui prévoit 34.000 suppressions de postes. Il y en aura 7.500 l'an prochain. D'ores et déjà, Châlons-en-Champagne va perdre ses unités et l'hôpital parisien du Val-de-Grâce est menacé.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Cérémonie de dissolution du 4ème régiment de dragons au Camp de Carpiagne en juillet 2014. © Maxppp)

Les militaires n'ont pas encore le droit de se syndiquer, alors, la grogne reste discrète. Elle n'en est pas moins réelle. Et ce mercredi va être une journée difficile à avaler dans les armées. A la mi-journée en effet, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, va publier un communiqué, pour présenter la première addition de la loi de programmation militaire 2014-2019, qui prévoit 34.000 suppressions de postes dans les armées. Pour 2015, la contribution a été fixée à 7.500 postes en moins. Elles auront perdu près du quart de leur effectif en une quinzaine d'années.

"Les compensations que nous demandons, c'est le développement de vrais projets industriels" (Benoist Apparu)

Pour trouver ces postes, il faut donc tailler. Combien de régiments vont être dissouts ? Le chiffre final ne sera rendu public que vendredi, mais l'un d'eux se sait déjà condamné : le 1er régiment d'artillerie de marine de Châlons-en-Champagne, dans la Marne. Avant l'été 2015, il n'existera plus. La ville va également devoir se passer de l'état-major de la 1ère Brigade mécanisée, supprimé lui aussi. Cette agglomération de 45.000 habitants va donc perdre 960 emplois directs, ce qui risque d'entraîner des pertes d'emplois indirects que le maire, l'UMP Benoist Apparu évalue à 700. Il déplore aussi le départ de familles entières et les fermetures de classes qui vont suivre : "Les compensations que nous demandons, c'est le développement de vrais projets industriels, pour créer de l'activité économique pérenne ", demande-t-il.

Benoist Apparu, le maire UMP de Châlons-en-Champagne, a appris la dissolution du 1er régiment d'artillerie de marine et d'une autre unité : 960 emplois en moins pour cette ville de 45.000 habitants. Il répond à Fabienne Sintès.

Le Service de santé des armées à contribution

Autre grand secteur dans le viseur du ministre, le Service de santé des armées (SSA) et notamment l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris. Jean-Yves Le Drian évalue les travaux de remise aux normes à "des centaines de millions d'euros ". A la place, il verrait bien l'installation du service de formation et de recherche du SSA, ce qui réduirait considérablement la voilure, à l'image du mouvement engagé dans le reste de l'armée.

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