Une journée à 7.500 suppressions de postes dans les armées
Les militaires n'ont pas encore le droit de se syndiquer, alors, la grogne reste discrète. Elle n'en est pas moins réelle. Et ce mercredi va être une journée difficile à avaler dans les armées. A la mi-journée en effet, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, va publier un communiqué, pour présenter la première addition de la loi de programmation militaire 2014-2019, qui prévoit 34.000 suppressions de postes dans les armées. Pour 2015, la contribution a été fixée à 7.500 postes en moins. Elles auront perdu près du quart de leur effectif en une quinzaine d'années.
"Les compensations que nous demandons, c'est le développement de vrais projets industriels" (Benoist Apparu)
Pour trouver ces postes, il faut donc tailler. Combien de régiments vont être dissouts ? Le chiffre final ne sera rendu public que vendredi, mais l'un d'eux se sait déjà condamné : le 1er régiment d'artillerie de marine de Châlons-en-Champagne, dans la Marne. Avant l'été 2015, il n'existera plus. La ville va également devoir se passer de l'état-major de la 1ère Brigade mécanisée, supprimé lui aussi. Cette agglomération de 45.000 habitants va donc perdre 960 emplois directs, ce qui risque d'entraîner des pertes d'emplois indirects que le maire, l'UMP Benoist Apparu évalue à 700. Il déplore aussi le départ de familles entières et les fermetures de classes qui vont suivre : "Les compensations que nous demandons, c'est le développement de vrais projets industriels, pour créer de l'activité économique pérenne ", demande-t-il.
Le Service de santé des armées à contribution
Autre grand secteur dans le viseur du ministre, le Service de santé des armées (SSA) et notamment l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris. Jean-Yves Le Drian évalue les travaux de remise aux normes à "des centaines de millions d'euros ". A la place, il verrait bien l'installation du service de formation et de recherche du SSA, ce qui réduirait considérablement la voilure, à l'image du mouvement engagé dans le reste de l'armée.
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