: Vidéo Salariés "contents de venir au travail", bénéfices quadruplés pour cette entreprise… la semaine de quatre jours serait-elle la formule magique ?
A l'heure où la pandémie a modifié le rapport au travail des Français, les entreprises sont-elles prêtes à leur proposer la semaine de quatre jours ? Celles qui osent le passage aux 32 heures payées 35 restent encore rares... Et pourtant, dans cette société lyonnaise où s'est rendu "Envoyé spécial", les salariés comme le patron ne sont pas loin d'y voir "la formule magique".
Le rapport de forces entre employeur et employés serait-il en train de s'inverser ? Ce qui est sûr, c'est que la pandémie de Covid-19 a rebattu les cartes. En 2021, selon une étude de l'assurance chômage, quatre Français sur dix déclaraient vouloir modifier leurs conditions de travail, et lui donner du sens. Les entreprises vont peut-être devoir consentir quelques efforts pour fidéliser leurs salariés...
A Lyon, chez LDLC, le leader français de la vente en ligne de matériel informatique, leur bien-être est devenu une priorité. A leur disposition, une conciergerie avec pressing et relais colis, et même d'authentiques pistes de bowling pour égayer la pause déjeuner... Mais surtout, depuis que la semaine de quatre jours a été mise en place, ils bénéficient d'une journée de repos supplémentaire, et ce sans réduction de salaire.
Une journée de repos supplémentaire sans réduction de salaire
Un an avant ce reportage, tous les salariés sont passés aux 32 heures par semaine payées 35, réparties sur quatre jours. En contrepartie, l'amplitude horaire de la journée de travail a augmenté : les employés travaillent de 9 heures à 18 heures, mais disent avoir gagné en "sérénité". C'est le cas d'Aurélien, conseiller de vente en ligne, pour qui cette mesure a "changé beaucoup de choses en positif". Elle lui permet notamment d'économiser des heures de garde chez la nourrice pour son bébé, soit 234 euros par mois.
Le patron, lui, s'attendait à "perdre un peu d'argent". Mais "vu le bien-être que je vais retrouver dans les équipes, vu l'ambiance que je vais avoir dans la boîte, ça vaut le coup de payer cette différence", a estimé Laurent de La Clergerie. Bien lui en a pris : sans avoir "besoin de recruter ni de faire des changements majeurs", l'entreprise a en réalité... quadruplé son bénéfice net. "Aujourd'hui, finalement, les gens sont heureux, le bien-être est là, et l'entreprise gagne plus d'argent qu'avant, se réjouit-il. En fait, j'ai fait jackpot, je l'avais pas prévu… C'est presque une formule magique."
Extrait de "Entreprises : la revanche des salariés", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 20 janvier 2022.
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