Coupures d’électricité dans les écoles : "Le Covid-19 n'a pas servi de leçon au gouvernement", estime la présidente de la FCPE
"Le Covid-19 n'a pas servi de leçon au gouvernement", juge Magalie Icher, présidente nationale de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), samedi 3 décembre sur franceinfo. Vendredi, le ministère de l'Éducation nationale a annoncé que les écoles, collèges et lycées ne seront pas épargnés par les délestages liés à la crise énergétique, car ils ne font pas partie des sites prioritaires. Ils pourront donc être amenés à fermer cet hiver en cas de manque d'électricité. Mais un seul établissement ne fermera pas plus de trois fois cet hiver, a précisé le ministère de l'Éducation nationale à franceinfo.
La présidente nationale de la FCPE dit avoir "très mal" pris la nouvelle. La fédération demande que "les écoles et les établissements scolaires soient prioritaires", pour éviter les délestages et ainsi maintenir des journées d’écoles aux enfants. Interrompre les cours à cause du manque d'électricité va compliquer la vie des parents, assure-t-elle : "Est-ce qu'ils vont, eux, avoir une demi-journée sans travail, je ne suis pas sûr ? Et puis quid de la prise en compte des journées perdues pour les élèves ? Comment voulez-vous qu'un parent fasse en apprenant à 17 h que l'école de son enfant risque d'avoir une coupure et de ne pas avoir d'école ?", interroge Magalie Icher, présidente d'une association qui n'a pas été conviée aux discussions organisées vendredi après-midi au ministère de l'Éducation nationale.
"Ça va être très compliqué. Et en fait, ils ne pensent pas à toutes les conséquences : la cantine, les bus, les internats..."
Magalie Icherà franceinfo
Des annonces la veille pour le lendemain
Les écoles ne seront pas fermées à la dernière minute, a tenté de rassurer de son côté le ministère de l'Éducation. Sur le site internet d'Enedis, le gestionnaire du réseau annoncera si une école, un collège ou un lycée sera fermé le lendemain matin. Il n'y aura pas de contrordre dans la nuit. Les familles seront alertées par courriel et via le logiciel Pronote. Les enfants des personnels considérés comme prioritaires (agents hospitaliers, gendarmes, policiers), seront accueillis dans d'autres établissements ouverts.
La présidente nationale de la FCPE, implore le gouvernement de "travailler en amont", pour "ne pas faire subir à l'ensemble de la communauté éducative un bis repetita" après les errements du Covid-19. "Donc anticipons et coordonnons-nous avec toutes les parties prenantes." Au risque, selon Magalie Icher, de voir une nouvelle fois le fossé se creuser entre les différentes familles, celles qui peuvent garder leurs enfants et leur offrir un soutien scolaire, et celles qui ne le peuvent pas.
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