Crise énergétique : l'angoisse des boulangers face à la hausse des tarifs

Une boulangerie de Carsac-Aillac (Dordogne) coûte une petite fortune à faire fonctionner en raison de la crise énergétique. "Aujourd'hui, j'étais à 18 centimes d'euro le kWh, je passe à 57 centimes. Mais ma baguette, je ne pourrai jamais l'augmenter en conséquence", explique Isabelle Nimal, boulangère. Elle possède deux boulangeries. Selon ses estimations, elle passerait d'une facture d'électricité de 22 000 euros en 2022 à 90 000 euros en 2023.

Une prise en charge de 35% de la facture

Isabelle Nimal n'est pas la seule dans ce cas. Sur les réseaux sociaux, elle a créé un groupe qui recueille les cris d'alerte de la profession. "Il y a deux jours, j'ai un monsieur qui m'a appelé et qui m'a dit : 'J'ai le pistolet contre la tempe.'", raconte-elle, visiblement choquée. Face aux inquiétudes, le ministre de l'Économie a annoncé une prise en charge de 35% de la facture. Mais pour Isabelle Nimal, on est loin de ce pourcentage.