Crise énergétique : l'inquiétude des banques alimentaires face à l'inflation
Alors qu'elles n'ont jamais eu autant de personnes à aider, les banques alimentaires voient leurs factures d'énergie exploser. Elles ne bénéficient pas du bouclier tarifaire.
Les banques alimentaires, qui fonctionnent avec des bénévoles, récupèrent des produits gratuitement pour les redistribuer. Cependant, les denrées fraîches doivent être conservées. Sans bouclier tarifaire, la facture pourrait s'alourdir. "La chaîne du froid est fondamentale à respecter. La chaîne du froid, c'est quoi ? C'est de l'électricité", explique Régis Godard, président de la banque alimentaire de l'Hérault.
Une facture d'électricité multipliée par cinq
En 2023, certaines banques alimentaires verront leur facture d'électricité multipliée par cinq. Ainsi, en Charente-Maritime, la facture passera de 40 000 euros à 210 000 euros. Les banques alimentaires représentent 125 000 m² de chambres froides énergivores. Elles demandent, elles aussi, à bénéficier du bouclier tarifaire. Sinon, elles risquent de ne pas pouvoir mener d'actions auprès de leurs bénéficiaires, dont le nombre croît. "Il y a de plus en plus de demandes, plus 9 % depuis le début de l'année", constate Laurence Champier, directrice fédérale des banques alimentaires.
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