Crise de l’énergie : les restaurateurs réclament "la fixation d'un tarif de référence de l'électricité et du gaz"
Ce qu'il faut savoir
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Les restaurateurs reçus jeudi 5 janvier au ministère de l'Economie ont réclamé "la fixation d'un tarif de référence de l'électricité et du gaz, réglementé et encadré". Ils demandent aussi la simplification du dispositif d'aides mis en place par le gouvernement, perçu comme "une usine à gaz".
"Nous verrons les prix monter", déclare Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat a pris la parole à l'Elysée lors de la cérémonie de la galette de l'Epiphanie, alors que les boulangers étouffent sous la hausse des prix de l'énergie. "Il est clair que nous verrons les prix monter" dans les prochains mois, a-t-il déclaré. "Il y aura une hausse [des prix], mais à chaque fois qu'elle sera déraisonnable on poussera les fournisseurs à renégocier", a-t-il annoncé. "J'en ai comme vous assez qu'on ait des gens qui, sur la base de la crise, fassent des profits excessifs", a-t-il lancé.
Le chef de l'Etat veut que les TPE puissent renégocier avec les fournisseurs. Certaines TPE ont vu les tarifs de leurs contrats multipliés par "cinq ou dix", a affirmé Emmanuel Macron, déplorant des prix "abusifs et aberrants". "Nous allons demander aux fournisseurs d'énergie de renégocier les contrats auprès des TPE" dont les contrats se situent "au-dessus des prix de référence", a-t-il ajouté. Un numéro de téléphone sera mis en place par département à cet effet, a-t-il précisé.
La Confédération des PME veut que "toutes les entreprises" puissent renégocier sans pénalité les contrats d'énergie. Cette possibilité doit exister "pour toutes les entreprises quelles qu'elles soient", a estimé jeudi Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général de la CPME, sur SUD Radio. Une réunion à Bercy doit avoir lieu dans l'après-midi les restaurateurs qui devraient demander notamment l'élargissement de ce dispositif mis en place pour les boulangers.
Thierry Marx prend la parole pour défendre les restaurateurs. " La situation est devenue intenable pour nombre" d'établissements, a mis en garde mercredi le chef Thierry Marx, président du principal syndicat patronal de l'hôtellerie-restauration, l'Umih. "Des aides existent, mais elles concernent très peu de nos entreprises ou alors à un niveau bien trop faible pour que cela soit efficace", a-t-il expliqué, demandant "la mise en place d'un nouveau contrat d'énergie responsable à un tarif réglementé".
Pas les mêmes aides pour les restaurateurs, prévient Bruno Le Maire. Le ministre de l'Economie a assuré mercredi que les restaurateurs ne devaient pas s'attendre aux mêmes aides que les boulangers car "ce n'est pas la même situation". "Cette réunion sera l'occasion pour les ministres de faire de la pédagogie sur l'ensemble des aides existantes", a-t-il expliqué.