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Énergie : "Nous sommes en grande difficulté" financière, se désole un maire des Côtes-d'Armor qui fait grève des factures

François Le Marrec, maire de Belle-Isle-en-Terre, dans les Côtes d'Armor, annonce sur franceinfo qu'il va cesser de payer ses factures de gaz et d'électricité de son Ehpad, face à une hausse des prix comprise entre 200 et 400%.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un technicien Enedis intervenant sur un compteur électrique (photo d'illustration). (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

Pour alerter le gouvernement face à leurs difficultés financières, une quarantaine de maires des Côtes-d'Armor annoncent faire grève des factures énergétiques. L'un de ces élus, François Le Marrec, édile de Belle-Isle-en-Terre, explique sur franceinfo lundi 10 juillet pourquoi il va arrêter de régler les factures de gaz et d'électricité de son Ehpad public. Le maire communiste assure ne plus avoir "les moyens de payer" ses factures. "Nous sommes en grande difficulté", se désole François Le Marrec.

Le budget de la commune affecté par la revalorisation du personnel

Le maire de Belle-Isle-en-Terre détaille les causes de ces difficultés financières. Elles proviennent du financement des mesures salariales comme "la prime grand âge et le Ségur qui n'ont pas été entièrement financés par les services de l'État". Il évoque également "les revalorisations des points d'indice" du personnel "à la charge" des collectivités. "Il y a une revalorisation de 1,5% au 1er juillet, mais on n'a pas d'aide supplémentaire pour [la] payer", tout comme la revalorisation de "3,5% il y a un an", critique François Le Marrec. 

Le déficit financier est aussi creusé par l'augmentation des charges, et notamment la hausse des prix de l'énergie.

L'électricité a pris, selon les établissements, 200 à 400% d'augmentation, sur un trimestre on paie tout ce qu'on avait payé sur une année".

François Le Marrec, maire de Belle-Isle-en-Terre

à franceinfo

Ce déficit ne peut pas être entièrement compensé par les recettes car "les tarifs [pour les résidents] sont bloqués et les coûts imposés par le département", soutient François Le Marrec. Il assure que "rien ne justifie ces surcoûts et cette inflation galopante".

À travers ce bras-de-fer engagé par la quarantaine de maires bretons, François Le Marrec veut donc alerter, une nouvelle fois, l'État. Il ne pense "pas que le courant va être coupé" dans les Ehpad concernés par cette grève, mais si jamais une telle décision devait être prise, il explique avoir "un groupe électrogène" sur lequel il basculera. Mais il se dit "persuadé qu'entre gens intelligents, on trouvera une solution".

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