Énergie : une facture saignante pour les commerçants
La sobriété énergétique a ses limites, notamment dans les commerces de bouche. Certains commerçants redoutent de devoir fermer leur magasin, face à la flambée des prix. Reportage à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen.
À Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), Jean-Christophe Gréaume a baissé la lumière de sa boucherie. "On a éteint tout ce qui est luminaire au moment du paiement, et qui a moins d'importance vis-à-vis de la vitrine. Mais c'est des économies de bout de chandelle quand même", dit-il. Pour le reste, les économies d'énergie sont impossibles. "Ce qui consomme le plus, c'est nos chambres froides en fait. Et ça, c'est incompressible, on est obligé de garder les températures", ajoute-t-il.
Des renouvellements de contrats qui laissent craindre le pire
Le boucher a décidé de ne pas augmenter ses prix pour le moment. Son contrat avec son fournisseur d'électricité arrive à terme, et les tarifs annoncés sont explosifs : presque 15 fois plus chers. Les tarifs de la concurrence sont encore pires. Avec dix salariés, le couple de commerçants ne sait pas s'il tiendra. "La solution, c'est vraiment qu'on soit aidés. Si on nous aide pas, on va travailler à perte, ou on va fermer", déplore-t-il. Le renouvellement de contrat de Pascal Hauguel, poissonnier, arrivera en 2023. Lui aussi craint pour son avenir. Comme lui, la moitié des entreprises françaises va devoir renouveler son contrat d'approvisionnement début 2023, avec le risque de prix grandement multipliés.
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