L'ancienne ministre du logement Emmanuelle Wargon validée à la tête de la Commission de régulation de l'énergie, malgré l'opposition d'une majorité de parlementaires
Les élus n'ont pas réuni la majorité des 3/5 nécessaire pour faire annuler cette nomination souhaitée par l'Élysée
Les parlementaires se sont majoritairement exprimés mercredi 3 août contre l'arrivée de l'ancienne ministre du logement Emmanuelle Wargon à la tête de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Les élus n'ont cependant pas réuni la majorité qualifiée nécessaire pour faire capoter cette nomination souhaitée par l'Élysée.
Emmanuelle Wargon, battue dans le Val-de-Marne lors des dernières législatives, a recueilli au total 43 voix pour et 48 contre sa nomination au sein des deux chambres, selon un décompte transmis à l'AFP par les services du Sénat. Selon la Constitution, les parlementaires doivent toutefois réunir "au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés" pour s'opposer à une nomination proposée par le président. Dans le détail, la candidate a réuni au Sénat 13 voix pour, 20 voix contre et 1 bulletin blanc. A l'Assemblée, son nom a recueilli 30 voix pour, 28 voix contre et 2 abstentions.
L'ancienne ministre avait été proposée en juillet par l'Élysée pour présider la CRE, l'autorité indépendante chargée de garantir le bon fonctionnement des marchés français de l'énergie "au bénéfice du consommateur", une mission d'autant plus importante actuellement avec la crise sur les marchés internationaux. Auditionnée mercredi matin par les parlementaires, elle les a assurés de son indépendance. "J'ai tourné une page, je me suis engagé politiquement, cet engagement prend fin avec cette nomination", a-t-elle expliqué, précisant qu'elle voulait diriger la CRE "en toute liberté".
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