MaPrimeRénov' : le recentrage sur les rénovations lourdes reporté à 2025

Le gouvernement répond ainsi à une demande des organisations professionnelles du bâtiment qui l'accusaient d'avoir porté un coup d'arrêt aux chantiers de rénovation.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Image d'illustration de MaPrimeRénov', le 1er janvier 2024, à Clonas-sur-Varèze (Isère). (ROMAIN DOUCELIN / HANS LUCAS / AFP)

Le gouvernement a annoncé, vendredi 8 mars, reporter à 2025 le recentrage de MaPrimeRénov', sa principale aide à la rénovation énergétique des logements, vers les chantiers plus performants.

Depuis le 1er janvier 2024, l'aide-phare du gouvernement est soumise à plus de conditions, dans le but de l'allouer davantage à des rénovations "d'ampleur", plus lourdes et plus performantes, et moins à des "mono-gestes" (changement de chaudière ou de fenêtres, isolation du seul toit...).

Les ministères de la Transition écologique et du Logement ont annoncé reporter au 1er janvier 2025 la plupart de ces changements, accédant à une demande des organisations professionnelles du bâtiment qui les accusaient d'avoir porté un coup d'arrêt aux chantiers de rénovation.

"Ca décoince 90% des chantiers"

"Mieux vaut une rénovation globale à un mono-geste mais mieux vaut un mono-geste plutôt que pas de rénovation du tout", a justifié le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. Les particuliers pourront ainsi bénéficier de MaPrimeRénov' sans devoir impérativement changer leur mode de chauffage, comme cela devait être le cas.

Ils ne seront plus tenus d'effectuer un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour prétendre à l'aide, tandis que les propriétaires de logements classés F ou G, les étiquettes les moins performantes, ne seront finalement pas tenus de s'engager dans une rénovation d'ampleur.

"Ca décoince 90% des chantiers", s'est félicité auprès de l'AFP le président de la Fédération française du bâtiment, Olivier Salleron, après avoir rencontré Christophe Béchu et le ministre délégué au Logement Guillaume Kasbarian. "Ça va permettre de décoincer les entreprises, de valider les devis, de se remettre au boulot", a-t-il ajouté.

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