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Alstom va supprimer 1 300 emplois, dont une centaine en France

Le ministre du Redressement productif avait pourtant assuré que la France ne serait pas concernée. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des employés du groupe Alstom travaillent à l'usine de Belfort, le 22 mars 2013. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Alstom dégraisse. Le groupe prévoit au moins 1 300 suppressions d'emplois, "essentiellement en Europe", a annoncé mercredi 6 novembre son PDG Patrick Kron, sans exclure d'autres coupes. Ces suppressions, qui interviennent en raison d'un contexte morose pour le groupe, concerneront les activités de construction de centrales électriques et l'informatique du groupe industriel.

"Les 1 300 postes dont je parle concernent un certain nombre d'activités d'Alstom Thermal Power, l'informatique et les coûts centraux. Ce sont des programmes qui ont été engagés il y a quelques semaines et qui sont en cours de réalisation", a déclaré le PDG du groupe lors d'une conférence de presse téléphonique. Il a d'abord refusé d'être plus précis quant aux pays concernés. Il a indiqué que ces mesures seraient appliquées "essentiellement en Europe".

Au moins "quelques dizaines de postes" supprimés en France

Puis, mercredi soir, Patrick Kron a déclaré sur France Info qu'Alstom supprimerait "quelques dizaines de postes" en France. Les suppressions de postes en France ne concerneront pas l'énergie "qui représente la moitié de ce plan", a-t-il précisé. "Les suppressions de postes, notamment dans le domaine de l'informatique, concernent toute une série de pays européens dont la France qui est très modestement concernée", a-t-il ajouté. Mais selon lui, ces suppressions doivent être comparées "avec un moyen niveau d'embauche dans le pays, entre 1 000 et 1 500 postes qualifiés par an".

Le syndicat CFE-CGC ne partage pas le même avis. Ce plan concernera tout de même "une centaine de postes" en France, dans l'informatique, affirme-t-il. De son côté, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait pourtant assuré sa sa sortie du Conseil des ministres que ces suppressions d'emplois n'auraient "pas d'impact en France".

Patrick Kron n'exclut pas d'autres plans sociaux. "Est-ce qu'il y en aura d'autres ? On verra", a-t-il indiqué. Comme l'expliquent Les Echos, Alstom vient tout juste d'annoncer une révision à la hausse de ses coûts de restructuration, dans une fourchette de 150 à 200 millions d'euros par an, contre 100 à 150 millions jusqu'à présent. 

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