BNP Paribas : comment la France fait pression sur les Etats-Unis pour éviter une lourde amende
Selon le "New York Times", François Hollande a lui-même évoqué le cas de la banque française auprès de la Maison blanche.
Plus de 7 milliards d'euros. Pour Laurent Fabius, le chiffre n'est "pas raisonnable". Face à la perspective d'une sanction record de la justice américaine, la France tente de faire pression sur les Etats-Unis pour diminuer le montant de la lourde amende qui pourrait être infligée à la banque BNP Paribas, affirme le New York Times (en anglais), lundi 2 juin.
Selon le quotidien américain, les autorités françaises sont mobilisées pour BNP Paribas, accusée d'avoir contourné un embargo américain contre Cuba, l'Iran et le Soudan. L'affaire est remontée jusqu'au sommet de l'Etat : François Hollande a lui-même récemment évoqué le sujet auprès de la Maison blanche, explique le New York Times.
"Une décision injuste" pour Fabius
Le gouverneur de la Banque de France s'est, pour sa part, rendu mardi dernier à New York pour y plaider la cause de l'établissement bancaire, rapporte le journal. Christian Noyer, la plus haute autorité française en matière bancaire, a rencontré le procureur de Manhattan. D'après le quotidien, il a fait valoir que les sanctions envisagées pourraient avoir des répercussions terribles pour le système financier dans son ensemble.
"S'il y a eu une faute [de BNP Paribas], il est normal qu'il y ait une sanction, mais la sanction doit être proportionnée et raisonnable", a commenté Laurent Fabius mardi sur France 2, évoquant un problème "grave" à l'heure où l'Union européenne négocie un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Le ministre des Affaires étrangères a déploré une "décision injuste et unilatérale", et assuré que la France défendrait la banque.
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