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Consommation : enquête sur le florissant business des retours de colis

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Consommation : enquête sur le florissant business des retours de colis
Article rédigé par France 2 - J. Poissonnier, D. Basier, D. Sébastien, F. Molita, T. Breton, J.-P. Rivalain, J. Boulesteix, H. Pozzo, R. Perret, A. D'Abrigeon
France Télévisions
Chaque jour, des milliers de colis sont retournés à l’envoyeur. Mais, faute de pouvoir les revendre neufs, il faut trouver une solution pour tirer profit de cette marchandise sans la détruire. Ces produits alimentent un marché évalué à plusieurs milliards d’euros.

En France, un colis sur quatre commandé en ligne est renvoyé à l’expéditeur, car défectueux ou décevant. Depuis des années, ces retours de paquets alimentent un business évalué à plusieurs milliards d’euros. Chez un acteur de la grande distribution près de Bordeaux (Gironde), il y a plus de 600 000 retours de colis chaque année, et la moitié ne reprendront pas leur place sur les étagères. "Si on la revend à quelqu’un d’autre, le client va voir que la machine a déjà été utilisée et ce n’est pas ce qu’attend notre client", explique Olivier Josse, directeur de site chez Cdiscount.

Un revendeur effectue 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires

La gestion de ces retours coûte cher en frais de manutention et en stockage. Un commerçant a choisi de confier 35 % de ses colis à un commissaire-priseur de la banlieue lyonnaise (Rhône). Tout est inspecté et vendu aux enchères à des particuliers. Il y trouve son compte grâce à une commission. "On perçoit un pourcentage sur le traitement de la vente de 25 %", confie Pierre-Yves Guillaumot. En 2022, il a effectué un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros. Le marché explose, surtout depuis le passage de la loi anti-gaspillage qui interdit de détruire des produits invendus non-alimentaires.

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