Économie : "Un certain nombre d'indicateurs commencent à clignoter à l'orange", alerte la Confédération des petites et moyennes entreprises

"Il y a une augmentation du nombre de défaillances d'entreprises", affirme la CPME.
Article rédigé par franceinfo
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Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, secrétaire général de la CPME. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Un certain nombre d'indicateurs commencent à clignoter à l'orange", alerte le secrétaire général de la CPME, Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, dimanche 27 août sur franceinfo, la veille du lancement de la 5e édition de "La rencontre des entrepreneurs de France" du Medef, sur fond de différend fiscal avec le gouvernement. Il y a eu "à peu près 50 000 défaillances" et "plus de 50 % de défaillances du nombre d'industries sur an", affirme-t-il.

>> Impôts de production : le coup de sang du patronat. Medef et CPME vent debout.

franceinfo : Quel est le moral des petites et moyennes entreprises françaises ?

Jean-Eudes du Mesnil du Buisson : Il y a un certain nombre d'indicateurs qui commencent à clignoter à l'orange. Il y a une augmentation, par exemple, du nombre de défaillances d'entreprises. On est revenu à un peu près 50 000 défaillances par an, ce qui était le nombre en 2019. L'inflation et la crise de l'énergie sont passées par là et on voit bien que le moral des chefs d'entreprise en pâtit aussi un peu.

Des secteurs sont-ils en plus grande difficulté que d'autres ?

On a plus de 50 % de défaillances du nombre d'industries sur une période d'un an à cause du prix de l'énergie. Et puis c'est vrai que sur le tourisme, dans certaines zones géographiques, la saison d'été est un peu décevante par rapport aux années précédentes, ce qui a une implication pour les hôteliers-restaurateurs, par exemple.

Comment accueillez-vous le report de la suppression de l'impôt de production à 2027 ?

Sur un total de 18 milliards d'euros,14 milliards d'euros ont déjà été supprimés et les 4 milliards restants devaient disparaître en 2024. On commence à nous dire que finalement, ça se fera sur quatre ans. C'est une très mauvaise opération pour les entreprises qui avaient anticipé que cet impôt ne serait plus collecté en 2024 et qui vont devoir faire beaucoup d'investissements, en particulier pour préparer la transition écologique.

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