Engie : le maintien ou non d'Isabelle Kocher à la tête du groupe, une "question managériale", selon le gouvernement
Le sort d'Isabelle Kocher devrait être scellé jeudi soir lors d'un conseil d'administration extraordinaire. Sur franceinfo, Emmanuelle Wargon, la secrétaire d'État à la Transition écologique, assure que l'État se positionnera en fonction d'une "vision globale".
"Nous avons dit que l'État se positionnerait en fonction d'une vision globale", déclare la secrétaire d'État à la Transition écologique Emmanuelle Wargon, jeudi 6 février sur franceinfo, à propos de l'éventuelle reconduction d'Isabelle Kocher à la tête du géant de l'énergie Engie.
Il y a une question de savoir si c'est la bonne personne pour que l'entreprise affronte les défis de demain. C'est une question managériale.
Emmanuelle Wargonà franceinfo
Ces derniers jours, des personnalités aussi diverses que Yannick Jadot, Xavier Bertrand ou encore Anne Hidalgo sont tous montés au créneau pour défendre la patronne du groupe Engie dont le sort devrait être scellé jeudi soir lors d'un conseil d'administration extraordinaire, qui lui est majoritairement hostile. Le ministère des Finances a fait savoir que l'Etat français, premier actionnaire d'Engie avec environ 24% du capital, exprimerait sa position jeudi lors du conseil.
"Les votes des représentants de l'État seront importants, comme les autres représentants d'ailleurs, et nous avons dit que l'État se positionnerait en fonction d'une vision globale, poursuit Emmanuelle Wargon. Je reconnais que dans cette entreprise chez Engie, Isabelle Kocher porte cette vision de transformation énergétique, écologique." "Elle porte cette vision et cette stratégie. D'ailleurs, je crois que c'est finalement reconnu par tout le monde", a-t-elle ajouté.
Un management trop autoritaire ?
Parmi les reproches faits à Isabelle Kocher, seule femme à la tête d'une entreprise cotée au CAC 40, un management qui serait autoritaire : "Une femme qui s'affirme, on dit assez vite qu'elle a un management autoritaire où qu'elle est cassante. On ne peut pas avoir une appréciation à deux vitesses selon qu'un homme s'affirme et que c'est bien, il a du charisme, et qu'une femme s'affirme et elle le fait dans des conditions qui sont jugées négatives", a regretté Emmanuelle Wargon.
"On a une révolution culturelle à faire sur le management féminin parce que ce management féminin, il existe, il a plein de qualités. On a des femmes qui sont en capacité de prendre des postes de direction dans les entreprises du CAC 40", a-t-elle estimé.
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