Faillites d'entreprises : "Le plus dur n'est pas passé", prévient le patron du Medef
Le dossier de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur est mis en exergue par la crise des agriculteurs. Que faut-il faire ? "Il faut se laisser du temps parce qu'il y a ce que l'on appelle des clauses miroirs, notamment sur le plan environnemental. Il faut vérifier que les quatre pays sud-américains qui sont impliqués respectent le minimum", explique Patrick Martin, président du Medef, invité des "4 Vérités" de France 2, jeudi 1er février. "Il faut qu'on aille vers des échanges internationaux plus importants, on va moins aller vers la Chine, allons vers l'Amérique du Sud le jour venu", ajoute-t-il.
Crise agricole : "Cela commence à avoir des conséquences"
La crise agricole a-t-elle déjà des conséquences sur les entreprises ? "Cela commence à avoir des conséquences parce que cela bloque des camions, des livraisons, pas que sur l'alimentaire d'ailleurs. Il ne faudrait pas que cela dégénère", prévient Patrick Martin. Avec quelles conséquences ? "On est dorénavant en flux tendu dans l'industrie [...]. Donc cela perturbe tout le bon fonctionnement d'un certain nombre d'usines, par exemple automobiles. Pour l'instant, ce n'est pas la catastrophe", ajoute-t-il.
Le nombre de défaillances d'entreprises explose ces derniers temps, notamment lors du dernier trimestre 2023. "Il y a une conjoncture qui se dégrade, une demande qui se dégrade, avec des sujets de pouvoir d'achat qui à mon avis sont en train de se régler, parce qu'il y a des taux d'intérêt qui augmentent, donc il y a moins d'investissements dans le logement, ce qui est une vraie catastrophe. [...] Immanquablement, cela conduit des entreprises qui étaient déjà fragiles à déposer le bilan", précise le président du Medef.
Dans quels secteurs ? "C'est beaucoup dans le bâtiment, et la périphérie du bâtiment : les agences immobilières, les promoteurs immobiliers. C'est vraiment, aussi, l'hôtellerie-restauration. Cela commence à toucher des entreprises d'une certaine taille", note le patron des patrons. Le plus dur est-il passé sur les faillites d'entreprises ? "Je pense que le plus dur n'est pas passé. On aura en particulier un premier et un deuxième trimestre encore difficiles en termes d'activité. Après, les taux d'intérêt devraient baisser, le pouvoir d'achat va réaugmenter", développe Patrick Martin.
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