Fnac : vers un plan de suppression de 600 postes dans les prochains mois
Selon "Le Parisien", il s'agirait de réaliser des économies en vue de la future entrée du groupe en Bourse.
Le secteur des produits culturels est en pleine tempête. Après le placement des magasins Virgin en redressement judiciaire, c'est la Fnac qui s'apprêterait à supprimer 600 postes. L'enseigne de vente de produits culturels serait à la recherche de 80 millions d'euros alors qu'elle entre en Bourse jeudi 20 juin, selon les informations du Parisien (article payant) du lundi 17 juin.
"La direction table sur la suppression de 600 postes supplémentaires dans les mois à venir", explique une source interne au quotidien, qui rappelle qu'un plan social a déjà détruit 500 postes en 2012 à Fnac, dont 310 en France. Toutefois, la direction du groupe dément : "Il n’y a, à l’heure actuelle, absolument aucun plan social de prévu à la Fnac." La Fnac a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 4 milliards d'euros en 2012 (-2,5% sur un an) pour un résultat opérationnel courant en baisse de 23% à 79 millions d'euros. Elle a perdu 141,7 millions d'euros l'an dernier.
Disquaires et magasins parisiens ciblés ?
Ces 600 supressions de postes se feraient via deux plans d'économies, selon la source interne à la Fnac. Dans un premier temps, 289 disquaires seraient remerciés. Le second plan toucherait lui "tous les métiers (caissiers, libraires, techniciens etc.) mais serait limité aux magasins situés dans la capitale intra-muros (dix actuellement)", précise Le Parisien. Les Fnac du Forum des Halles et de Saint-Lazare, à Paris, seraient particulièrement frappées par ce second plan d'économies.
Si la direction du groupe réfute catégoriquement une réduction de son personnel au sein de ses magasins parisiens, le quotidien rappelle ce que la Fnac a écrit sur un document transmis à l’Autorité des marchés financiers pour son entrée en Bourse. Il est question de "réduire l’espace des magasins dédiés à la musique physique". De fait, la direction reconnaît mener des discussions "pour voir comment nous pouv[ons] accompagner la réduction du nombre de disquaires". Toujours selon Le Parisien, le groupe compte poursuivre sa "cure d'austérité", comme une promesse faite aux futurs actionnaires de la Fnac.
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