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Plan social chez General Electric : "Emmanuel Macron est capable de prendre son téléphone pour appeler les patrons de GE pour mettre la pression"

Selon Ian Boucard, député Les Républicains du Territoire de Belfort, le gouvernement doit agir contre la décision du groupe américain de supprimer des emplois.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Belfort pour dénoncer le plan de suppression d'emplois de General Electric, le 22 juin 2019. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Entre 5 000 et 8 000 personnes ont défilé ce samedi à Belfort en soutien aux salariés de General Electric, touché par un plan social qui prévoit la suppression de 1 050 emplois en France. Pour Ian Boucard, député Les Républicains du Territoire de Belfort, le gouvernement doit "faire pression" sur les patrons de General Electric (GE) "et pourquoi pas Donald Trump." Il appelle également GE à décaler la réunion d'information sur le plan social

franceinfo : Que peuvent faire à Belfort les politiques et les syndicats à part manifester ?

Ian Boucard : On est là pour mettre la pression sur le groupe General Electric et pour mettre la pression sur le gouvernement, parce qu'on pense qu'Emmanuel Macron est capable aujourd'hui de prendre son téléphone, d'appeler les patrons de GE et pourquoi pas Donald Trump et de mettre la pression pour que le plan social ne se réalise pas. Aujourd'hui, on est face à une casse industrielle. Il faut comprendre que 1 050 emplois chez nous, ça peut induire 3 000 avec les sous-traitants, avec les commerçants, dans un département de 150 000 habitants. Et ce qui se passe demain à Belfort, la volonté qu'il mettra demain à Belfort, sera à l'image de la politique industrielle qu'il veut avoir ou qu'il ne veut pas avoir au niveau du pays.

Le site General Electric de Belfort doit-il se réinventer ?

D'abord, il faut revoir ce plan social qui n'est pas acceptable. Il faut qu'Emmanuel Macron fasse pression pour que ce soit à la baisse. Ensuite le site doit se diversifier. C'est un discours qu'on tient depuis des mois et des mois, que ce soient les syndicats, les élus locaux, on propose et on travaille avec le gouvernement sur des pistes de diversification. Que ce soit l'aéronautique, que ce soit l'hydrogène. On travaille tous ensemble parce qu'on est bien conscients aussi que sur l'avenir il faudra être capable de faire autre chose à Belfort. Les ouvriers qui travaillent aujourd'hui à GE ont des compétences phénoménales et on est certain qu'ils peuvent les mettre à contribution sur beaucoup d'autres choses (…) Aujourd'hui, on n'a aucune négociation depuis l'annonce de ce plan. Ce n'est pas possible de mener les choses comme ça.

Les syndicats ont rappelé qu'ils avaient empêché l'ouverture de négociations ou de débuts de négociations avec les représentants de GE. Vous approuvez ces démarches ?

Il faudra bien à un moment que tout le monde se mette autour de la table. Mais ce qu'on sait aujourd'hui, c'est que le plan social se fera 4 mois après que cette réunion se sera tenue. Et avec les pistes de diversification que l'on a, il faut être clair, dans 4 mois on n'aura pas abouti. Ce que l'ensemble de la ville avait demandé à Bruno Le Maire, le ministre de l'économie, quand il est passé à Belfort, c'est que cette réunion soit d'abord décalée. Parce que 4 mois, ça nous emmène finalement à la fin de l'été. Ce ne sont pas des conditions satisfaisantes pour mener des négociations. Pour l'instant, il faut d'abord décaler l'annonce de ce plan pour qu'on ait le temps de travailler.

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