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H&M propose de recycler vos vêtements

L'enseigne suédoise met en place un nouveau dispositif : ses clients peuvent amener en magasins tous leurs vêtements usagés, qui seront recyclés. Comme d'autres marques de textile, elle tente de se refaire une réputation environnementale.

Article rédigé par Marion Solletty
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un magasin H&M à Shanghai (Chine), le 30 janvier 2012. (WENG LEI / IMAGINECHINA / AFP)

ENVIRONNEMENT - "Nous voulons être bons pour l'environnement, c'est pourquoi nous offrons maintenant à nos clients une solution pratique : pouvoir laisser leurs vêtements usés ou défectueux chez H&M." Le PDG de H&M, Karl-Johan Persson, a annoncé jeudi 6 décembre par communiqué une initiative originale : un dispositif de recyclage de vêtements géré par la marque.

Le principe ? Les clients pourront apporter dans les magasins de l'enseigne leurs vêtements usagés, quelle que soit leur marque. Ils seront ensuite recyclés par la société spécialisés I:Collect, en partenariat avec H&M. Cerise sur le gâteau, les clients recevront un bon d'achat pour chaque sac déposé - d'un montant de 5 euros pour chaque sac d'au moins trois vêtements, selon le site Madmoizelle.

Objectif : reverdir une réputation ternie

La collecte doit être lancée en février 2013 dans 1 500 des 2 700 magasins H&M dans le monde, dans les 48 pays où la chaîne est présente. H&M espère ainsi redorer un peu son blason environnemental, qui en a besoin : début 2010, le New York Times (lien en anglais) avait notamment attiré l'attention sur une pratique peu glorieuse de la chaîne, qui découpait les vêtements invendus pour être sûr qu'ils ne puissent être récupérés ou vendus au marché noir.

Bien peu charitable et pas très développement durable, soulignait alors le journal, qui citait des pratiques similaires de la chaîne américaine Wal-Mart. Le secteur du textile n'a globalement pas très bonne presse à ce niveau : en cause, des procédés de fabrication très gourmands en eau, la délocalisation d'une grande partie de la fabrication en Asie du Sud-Est, avec les transports longue distance que cela implique, et l'utilisation de produits chimiques néfastes à l'environnement.

Un secteur pointé du doigt

Un rapport publié en juillet 2011 par le WWF (PDF) dans le cadre d'une campagne de sensibilisation sur le sujet notait ainsi que "25% des substances chimiques produites dans le monde sont utilisées par la filière textile". Le Programme des Nations unies pour l'environnement classe d'ailleurs, dans son rapport annuel 2012 (PDF en anglais), l'industrie textile parmi celles où le risque de trouver des substances dangereuses est le plus élevé. /p>

Les grandes chaînes sont particulièrement ciblées par les organisations environnementales. Récemment, une campagne menée par Greenpeace a ainsi poussé Zara à s'engager à éliminer de ses usines et de ses vêtements des produits particulièrement toxiques. Avant elle, Nike, Adidas, Puma, ou encore Marks&Spencer ont pris un engagement similaire.

D'autres marques tentent de prendre les devants et affichent leur bonne volonté : Benetton (en anglais) a ainsi fait auditer ses usines indiennes pour identifier les risques environnementaux, et pris certaines mesures pour tenter de réduire son impact, comme l'adoption de cintres en bois biodégradables plutôt qu'en plastique. Intiatives qu'elle a pris soin de mettre en avant sur son site internet

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