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La SNCF condamnée pour discrimination envers plusieurs centaines d'anciens travailleurs marocains

Le conseil de prud'hommes de Paris s'est prononcé sur les recours déposés par 832 travailleurs de nationalité ou d'origine marocaine. Ils affirment avoir été bloqués dans leurs carrières et pénalisés à la retraite.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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D'anciens travailleurs marocains manifestent à Toulouse (Haute-Garonne), le 7 juin 2011.  (MAXPPP)

La SNCF a été condamnée par le conseil de prud'hommes de Paris, lundi 21 septembre, pour discrimination envers plusieurs centaines d'anciens travailleurs marocains. Le tribunal s'est prononcé sur les recours déposés par 832 cheminots de nationalité ou d'origine marocaine. Ils affirment avoir été bloqués dans leurs carrières et pénalisés lors de leur retraite.

La compagnie est condamnée pour "discrimination dans l'exécution du contrat de travail" et "dans les droits à la retraite", d'après un jugement consulté par l'AFP. La fourchette des dommages et intérêts va de "150 000 à 230 000 euros", selon Abdelkader Bendali, un professeur de droit marocain qui se bat au côté des plaignants depuis plusieurs années.

"Vive la République, vive la France, vive la justice"

Après avoir ouvert un premier jugement, l'avocate des plaignants s'est tournée vers les quelque 150 personnes présentes en levant les poings. Le silence a laissé place aux applaudissements et à quelques cris : "Vive la République, vive la France, vive la justice !"

Les plaignants, travailleurs immigrés venus du Maroc au début des années 1970, réclamaient chacun en moyenne 400 000 euros de dommages et intérêts. Embauchés comme contractuels, donc avec un CDI de droit privé, ces agents à la retraite, ou sur le point de l'être, ne relèvent pas, pour la plupart, du statut particulier des cheminots. Celui-ci, plus avantageux, est réservé aux ressortissants européens et aux jeunes embauchés. Dans tous les cas, y compris pour les cheminots naturalisés ayant accédé au statut de cheminot, ils affirment avoir été "cantonnés" aux plus bas niveaux de qualification et avoir été lésés.

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