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Le plan social de l'usine Fralib de Gémenos de nouveau annulé

Une partie des salariés demande toujours à reprendre l'activité et conteste les plans de reclassement proposés par la direction.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Manifestation des salariés Fralib à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 3 octobre 2012. (BORIS HORVAT / AFP)

Jamais deux sans trois ? La cour d'appel d'Aix-en-Provence a annulé jeudi 28 février le troisième plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) relatif à la fermeture de l'usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône). Les deux premières moutures, contestées par les salariés, avaient déjà été invalidées.

La cour d'appel a constaté la nullité de la procédure et des licenciements déjà intervenus. Elle a ordonné à la société Fralib, qui fabriquait les thés Lipton et les infusions Eléphant, de "reprendre à son début ladite procédure et de présenter au comité d'entreprise un plan de sauvegarde de l'emploi concernant l'ensemble des salariés du site de Gémenos".

Un projet de Scop

Les deux premières fois, la justice avait reproché à la direction un manque de précision sur le reclassement et des propositions de reclassement "pas sérieuses". Cette fois-ci, les salariés, qui demandent qu'Unilever, le propriétaire de Fralib, leur cède la marque Eléphant dans le cadre d'un projet de Scop, reprochaient au plan de ne prendre en compte que 103 salariés, alors que le site comportait 182 employés au moment de sa fermeture en juillet 2011. Soixante-douze des 182 anciens employés de Fralib refusent toujours la fermeture de leur usine et travaillent à développer une production à partir de plantes aromatiques et de tilleul de Provence.

"Il est regrettable que la Cour d’appel stoppe brutalement le processus d’accompagnement, alors qu’à (cette) date, 76% des salariés qui avaient déjà quitté Fralib ont retrouvé une solution d’emploi et sont déjà tournés vers l’avenir", a réagi Unilever France.

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