Moscovici appelle l'ex-patron d'Air France à rembourser "de lui-même" sa prime
Pour le ministre de l'Economie et des Finances, il s'agit d'une question de morale alors que la compagnie aérienne vit une difficile période de restructuration.
Il doit rembourser. Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a réclamé jeudi que l'ancien directeur général d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon, rende la prime controversée qu'il a touchée. "La morale voudrait que, de lui-même, Pierre-Henri Gourgeon rembourse cela", a déclaré le ministre sur France Inter jeudi 31 mai.
Il a réaffirmé qu'aux yeux du gouvernement, cette prime de 400 000 euros versée au départ du dirigeant à l'automne n'allait "pas dans le sens de la décence", alors qu'Air France traverse une phase de restructuration difficile. Par ailleurs, l'Etat, actionnaire à 15% du groupe Air France-KLM, s'opposera à sa validation par l'assemblée générale de la compagnie prévue jeudi, a-t-il prévenu.
La prime dont Pierre-Henri Gourgeon a bénéficié en octobre 2011, en contrepartie d'un engagement de non-concurrence pendant trois ans, fait partie d'une rémunération exceptionnelle d'un montant de 1,4 million d'euros, décidée par le conseil d'administration à la suite de son éviction. Elle a été accordée dans le cadre d'une convention liant l'ex-patron au groupe. Le Code du commerce prévoit qu'elle soit soumise aux actionnaires. Une non-ratification de cette prime jeudi ne signifierait cependant pas une obligation de remboursement par son bénéficiaire.
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