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Télétravail : avec l'épidémie de Covid-19, dix fois plus d'accords d'entreprises ont été signés en 2021 qu'en 2017

Selon une étude Dares, il n'y avait que 390 accords collectifs concernant le télétravail en 2017 contre 4 070 en 2021. Autre enseignement qui ressort de l'étude, les petites entreprises sont plus nombreuses à avoir franchi le cap du télétravail.

Article rédigé par franceinfo
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L'étude de la Dares indique notamment que la formule "deux jours de télétravail par semaine" est la plus courante et que la majorité des entreprises ont opté pour une durée d'application déterminée. Photo d'illustration. (LOIC VENANCE / AFP)

La crise sanitaire du Covid-19 a permis au télétravail de largement se déployer. Plus de 4 000 accords d'entreprises portant sur le télétravail ont été signés en 2021, soit dix fois plus qu'en 2017 (390 accords collectifs à l'époque), rapporte mercredi 23 novembre une étude de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des étatistiques (Dares).

D'après la Dares, le télétravail était très peu courant avant la crise sanitaire du Covid-19. Il s'est largement répandu pendant le confinement et demeure bien plus pratiqué qu'auparavant. La preuve en chiffres : 390 accords en 2017, 1 060 en 2018, 1 490 en 2019, 2 760 en 2020 et 4 070 en 2021.

Une hausse des accords également dans les PME

Parmi les autres enseignements qui ressortent de cette étude, il y a le fait qu'il n'y a pas que les grandes entreprises qui ont franchi le cap, les petites structures aussi ont adopté ce mode de travail. En 2017, 8% des entreprises de moins de 50 salariés avaient souscrit à des accords de télétravail, contre 21% en 2021. En revanche, même si leur nombre reste important, les entreprises de 300 salariés ou plus y ont moins souscrit : 56% en 2017 contre 32% en 2021.

À noter que le secteur qui a le plus adopté ce mode de travail entre 2017 et 2021 est le secteur de l'industrie (moins de 100 accords en 2017 contre près de 900 en 2021). Un secteur qui était déjà majoritaire en 2017 et qui le reste donc. L'étude montre également que ce mode de travail s'étend à d'autres secteurs comme les transports ou la restauration : moins de 100 accords dans ces secteurs en 2017 contre 600 en 2021.

La formule de deux jours par semaine domine

La pérennisation de cette pratique a nécessité son encadrement. La Dares s'est donc penché sur le contenu de ces accords. Parmi les 922 accords et avenants portant sur le télétravail, signés et déposés entre le 1er janvier et le 30 juin 2021, un échantillon de 151 textes a été analysé. Il en ressort que "plus de la moitié est à durée d'application déterminée" : 135 des 151 textes de l'échantillon renseigne la durée d'application et 51% sont à durée déterminée. Une durée que l'étude qualifie de "courte", de 21 mois en moyenne.

Autre point fréquemment évoqué par les entreprises dans les accords de télétravail, la réversibilité individuelle qui permet de mettre fin au télétravail à tout moment à la demande du salarié ou de l'employeur. Elle est évoquée dans 64% des textes de l'échantillon. Il apparaît également que "le télétravail régulier avec une formule de deux jours par semaine domine" parmi les trois formes de télétravail proposées (régulier, occasionnel et exceptionnel).

Enfin, la mise à disposition d'équipements est traitée dans 81% des textes de l'échantillon. Il s'agit principalement pour les entreprises de fournir un ordinateur portable aux salariés. Concernant la prise en charge des frais liés au télétravail, elle est assez hétérogène d'après l'étude : un peu moins de la moitié des accords et avenants de l'échantillon prévoient une indemnisation des frais occasionnés par le télétravail. Et les montants peuvent sensiblement varier d'une entreprise à l'autre. Il s'agit le plus souvent d'indemnisations journalières de 2,50 euros ou mensuelles de 10 euros.

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