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"L'intérêt, c'est de s’adapter au rythme des clients" : à Angers, un hypermarché Casino ouvrira dimanche sans caissiers

La grande surface de 5 000 m² ouvrira le dimanche après-midi jusqu'à 21h. Les clients devront uniquement régler leurs achats en caisses automatiques. L'ouverture fait déjà polémique, le syndicat CGT prévoit de bloquer le magasin.

Article rédigé par franceinfo - Clément Polyn, édité par Pauline Pennanec'h
Radio France
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Temps de lecture : 1 min
Des clients devant le supermarché Casino ouvert tous les jours à Lyon, le 15 mars 2019. (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

L'enseigne Casino ouvrira les portes de son hypermarché d'Angers pour la première fois les dimanches sans caissiers, dès le 25 août. C'est le premier établissement de 5 000 m² à mettre en place un service entièrement automatisé. L'annonce avait déjà fait réagir élus et syndicats au début du mois d'août.

Paiement uniquement par carte bancaire

La pratique existe déjà en supermarché, mais pour un hypermarché Casino, c'est nouveau. "Le passage en caisse des clients se fait uniquement avec les caisses automatiques avec un paiement en carte bleue à partir de 12h30", explique Luc Simon, le directeur de l'hypermarché Casino d'Angers. Il précise que le rayon alcool sera fermé, "parce qu’on n’a pas le droit de vendre de l’alcool sans personnel". Selon lui, une ouverture le dimanche "permet de s’adapter au rythme des clients, c’est ça surtout l’intérêt."

J'ai beaucoup de clients qui veulent faire leurs courses à n’importe quelle heure, et ça, ça les intéresse

Luc Simon, directeur du magasin

à franceinfo

À l'intérieur, seulement quelques vigiles et deux animateurs de caisse. Le directeur du magasin affirme que c'est une demande des clients, même si les plus âgés "regrettent de devoir faire tout seul parce qu’ils ont du mal à utiliser des caisses automatiques".

"Jusqu'où vont-ils aller ?"

Aucun changement a priori pour les salariés : ils ne travailleront pas sur ce créneau, assure le groupe. Certains n'y voient pas d'intérêt, comme Saniha Guechaichia, déléguée CGT. Cette employée du magasin, embauchée il y a 15 ans, craint une porte ouverte aux dérives : "Jusqu’où vont-ils aller ? Ils ne vont pas s’arrêter ! Nous, on voit venir d’autres choses comme la disparition du métier d’hôtesse de caisse. Ils pourront aller plus loin et en mettre encore plus. Les hôtesses de caisses représentent quand même dans ce magasin environ une quarantaine de salariés." Le syndicat lui, a déjà prévu un blocage du magasin, dimanche 25 août, pour espérer se faire entendre, surtout des consommateurs.

Le maire d'Angers Christophe Béchu (droite) avait pour sa part dénoncé sur Twitter une surenchère. "Cette décision participe à une surenchère dont personne ne sortira gagnant, car une société déshumanisée n'a pas d'avenir", avait écrit l'élu.

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