: Vidéo Airbus détaille ses 5 800 suppressions de postes en France et en Allemagne

La direction d'Airbus Group (ex-EADS) a détaillé, lundi 27 janvier, son plan de 5 800 suppressions d'emplois devant les syndicats européens. Pour améliorer sa compétitivité dans la défense et l'espace, le groupe va réduire ses effectifs dans plusieurs usines allemandes et françaises.

En France, les coupes les plus sévères se concentrent sur les principaux établissements d'Astrium, la filiale spatiale d'EADS, avec 396 suppressions à Toulouse (Haute-Garonne), 309 aux Mureaux (Yvelines), 213 à Bordeaux (Garonne) et sur celui de Cassidian, la filiale de défense du groupe, à Elancourt (Yvelines), qui perdra 411 postes.

L'usine allemande de la branche militaire d'EADS à Manching, au sud de l'Allemagne, cœur de la fabrication de l'avion de chasse Eurofighter, devrait ainsi perdre plus de mille emplois.

"Aucune justification à ce plan", selon la CGT

Les syndicats français ont souligné que la direction n'avait encore rien dit des issues envisagées pour les salariés (départs volontaires, retraites, mutations, licenciements). Le syndicat des cadres CFE-CGC a estimé que l'on s'acheminait vers de "longues autres réunions" car il faut "d'autres informations de la direction pour que les experts des syndicats puissent travailler".

Le coordinateur de la CFTC Olivier Esteban déplore que le groupe "remette les informations sur le sort des salariés au coup prochain", peut-être lors du comité européen prévu le 20 février. Pour Michel Molesin (CGT), il "n'y a toujours aucune justification à ce plan, alors que les salariés sont en surchauffe au travail". De son côté, le directeur des ressources humaines, Thierry Baril, a qualifié la réunion de "constructive" tout en réaffirmant la nécessité du plan.