: Vidéo Fils prodigue, PDG rock'n roll, patron mystique... Comment Fabien Ouaki a mené Tati dans le mur
En 1982, à la mort de Jules Ouaki, parti de rien et devenu millionnaire, la maison Tati reste dans la famille. Après le décès accidentel du fils aîné, c'est un autre des six garçons qui prend les commandes de l'empire. Mais Fabien n'a pas la fibre gestionnaire... Extrait de "Tati, une famille en or", un hors-série de "Complément d'enquête".
En 1991, après le décès de son père puis de son frère aîné, c'est Fabien Ouaki, à la demande de sa mère, qui prend les commandes de Tati. A 33 ans, le nouveau patron n'a pas vraiment le profil. Animateur sur une radio libre, chanteur dans un groupe de rock (baptisé PDG) avec pétard au bec, "djellaba et guitare électrique, qui envoie du lourd"... "c'était plus un musicien PDG qu'un PDG musicien", se souviennent avec amusement le batteur du groupe et l'assistante du président-directeur général dans cet extrait d'un hors-série de "Complément d'enquête".
Fabien Ouaki détonne doublement en cosignant avec le Dalaï lama un ouvrage intitulé La vie est à nous. En prônant "un peu plus d'amour" dans les réunions, le chef mystique passe souvent pour un illuminé.
Une stratégie aux antipodes de celle de son père
Quant à sa stratégie, elle est aux antipodes de celle qui avait si bien réussi au fondateur de l'enseigne. Il fait ce que son père ne voulait pas faire. Il fait de la télé, de la radio, il prend une attachée de presse, il monte des collections... Fabien Ouaki joue la carte de la communication, multiplie les coups médiatiques. Il veut faire de Tati une marque branchée, mais sa stratégie hasardeuse va la mener dans le mur.
Extrait de "Tati, une famille en or", un hors-série de "Complément d'enquête" diffusé le 9 août 2018.
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