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Vidéo La première AG à l'usine Whirlpool d'Amiens après l'annonce de la fermeture

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Article rédigé par France 2
France Télévisions

Sonnés, trahis. Voici les futurs licenciés de Whirlpool en mars 2017, deux mois après l'annonce de la fermeture de l'usine d'Amiens. Alors que les syndicats temporisent, la colère monte. "Envoyé spécial" a filmé la première assemblée générale sur le site qui s'est trouvé quelques heures au cœur de la campagne présidentielle.

Le mercredi 26 avril 2017, Whirlpool s'est retrouvé au cœur de la campagne présidentielle, avec la visite des deux candidats sur le site d'Amiens (Somme), devant des salariés en grève. Encore une histoire de délocalisation : le géant américain de l'électroménager a décidé de produire désormais ses sèche-linge en Pologne. Les quelque 290 employés de l'usine se battent depuis des mois pour tenter de sauver leur emploi. "Envoyé spécial" avait filmé leur première assemblée générale, en mars 2017. Extrait d'un reportage à voir le 27 avril.

"On s'est foutu de nous." "On s'est fait avoir." Corinne et ses collègues se sentent trahis. Ils pensaient être des ouvriers modèles, avec tous les efforts qu'ils ont faits. Ceux qu'on leur a demandés pour garder la production en France : les jours de RTT supprimés, les temps de pause réduits, le travail le samedi… "Là, ils ne pouvaient plus rien nous prendre… On ne déshabille pas quelqu'un qui est tout nu !" 

Négocier ou aller au combat ?

Deux mois après l'annonce de la fermeture, une de plus dans cette vallée durement touchée par le chômage, les salariés sont encore sonnés. Ils ne savent pas trop comment réagir. Aller au combat contre la multinationale, au risque de faire fuir les repreneurs ? La grève, quand on gagne à peine 1 500 euros ? Les délégués de la CFDT, Frédéric Chanterelle et Patrice Sinoquet, ne sont pas très chauds : ils préféreraient négocier avec la direction pour tenter d'obtenir des indemnités de départ correctes.

Mais chez les futurs licenciés, la colère monte. "On en a marre ! Nous, on a envie de bouger ! La production qu'on fait en ce moment, ils devraient même pas l'avoir… Pour une usine qui va fermer, c'est une honte !" explose une femme. "Moi, j'ai donné mes bras pendant vingt-cinq ans, tout ça pour me retrouver dehors. Donc basta !" 

Extrait de "Whirlpool : les oubliés de la campagne", un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 27 avril 2017.

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