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Etats-Unis : les amoureux du fromage bientôt privés de comté ?

Comté, beaufort, parmesan, cheddar... Tous les fromages affinés sur une planche de bois sont menacés par l'Agence américaine de l'alimentation, pour des raisons d'hygiène. Une pétition est ouverte depuis dimanche.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Affinage de meules de Comté © MaxPPP)

Décidément, les relations entre les Américains et le fromage sont complexes. Le roquefort est périodiquement visé, la mimolette mise au ban... Cette fois, ce sont les fromages affinés sur une planche de bois qui sont dans le collimateur des services d'hygiène. Et mine de rien, ça concerne un certain nombre de fromages : le comté ou le beaufort français, le cheddar britannique, le parmesan italien... et tout un tas de fromages du cru, américains donc. 

L'affaire est prise très au sérieux. Elle a commencé voici quelques mois, dans l'Etat de New York, au nord-est du pays. L'Agence américaine de l'alimentation, la FDA, a reproché à des fromagers de déposer leurs fromages sur des planches de bois pour les affiner. Une responsable de la FDA a rappelé une ancienne réglementation, qui stipule que le fromage doit être affiné sur une surface "que l'on peut nettoyer correctement"  - pas le bois, donc selon elle.

Le bois, "utilisé depuis des siècles"

Tollé en vue. Mercredi dernier, une dizaine d'élus au Congrès ont appelé leurs collègues à soutenir un amendement pour empêcher la FDA "d'aller à l'encontre d'un procédé utilisé depuis des siècles" . Une pétition est même en ligne depuis dimanche, sur le site de la Maison Blanche ouvert au public. Une campagne "Saveourcheese" a également débuté sur les réseaux sociaux  et Tumblr.

La mobilisation commencerait-elle à porter ses fruits ? La FDA a publié coup sur coup deux communiqués, mardi et mercredi. Le premier pour dire qu'elle n'avait pas pris "de nouvelle directive qui interdirait l'utilisation des planches de bois pour faire du fromage" ; le second, pour répéter qu'elle n'avait pas "interdit ni n'allait interdire" le procédé. Les mots utilisés étaient "plus définitifs que ce qu'ils auraient dû être",  conclut-elle.

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