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Forum de Davos : "Le gigantesque capital sympathie de la France ne suffit pas"

Le chef du gouvernement, Manuel Valls, ainsi que plusieurs ministres, sont présents jeudi à Davos au Forum économique mondial pour vanter l’attractivité de la France, alors que des grands patrons attendent des réformes.
Article rédigé par Célia Quilleret
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Manuel Valls, Emmanuel Macron et Laurent Fabius attendus au Forum économique mondial de Davos en Suisse © MaxPPP)

Le Premier ministre français est à Davos en Suisse au Forum économique mondial ce jeudi pour un discours sur l'avenir l'Europe. Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, la ministre de la Santé, Marisol Touraine et le ministre des Affaires étrangères, Laurent  Fabius, seront aussi du voyage. Tous se présenteront en VRP d'une France attractive, mais les investisseurs attendent des réformes.  

Le reportage de Célia Quilleret au Forum économique de Davos pour France Info

Le mot d’ordre du gouvernement et de l’Elysée cette année pour Davos est très ferme : pas de "French bashing", pas de critique de l’économie française. Les ministres et les entreprises sont priés de parler d’une même voix pour vanter l’attractivité de la France. C’est François Hollande qui l’a demandé, lors d’un déjeuner de préparation du forum, la semaine dernière, avec plusieurs chefs d’entreprise. Certains grands patrons ont adoubé le mot d'ordre. Alain Pons du cabinet de conseil Deloitte le traduit en terme marketing.

"Nous avons une carte à jouer au niveau français, grâce à notre technologie, grâce à nos ingénieurs, grâce à notre créativité."

Le discours est plus nuancé chez André Pietri, un entrepreneur franco-allemand qui travaille en Chine. "On a un capital sympathie gigantesque mais on prend un retard sur le reste du monde qui s’accumule" . "Pourquoi ne pas se tourner" , dit-il, "vers les industries du futur, vers les fonds de pensions" .

"La France se refuse à avoir des fonds de pension. Résultat, ce sont les fonds de pension étrangers qui possèdent les boîtes françaises".

Au dernier classement de la banque mondiale, le "Doing business", la France est plutôt bien classée, à la 27eme place sur près de 190 pays. Elle a gagné quatre places par rapport à 2014, mais ce n’est pas suffisant pour certains industriels.

Jean-Pascal Tricoire est le président de Schneider Electric. Il est très présent à l’étranger, vit à Hong-Kong et dit haut ce que beaucoup de patrons pensent tout bas. "Le sujet n’est pas de parler de la France, mais de faire les réformes qui feront une France naturellement attractive" déclare-t-il.

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