"Panama Papers" : le FN nie toute implication dans le scandale
C'est la plus grande fuite de documents confidentiels de l'histoire. Elle révèle les noms de criminels, de sportifs, d'hommes d'affaires et de politiques qui ont créé ou utilisé des sociétés offshore.
Ce qu'il faut savoir
La justice française ouvre une enquête pour "blanchiment de fraudes fiscales aggravées" après les révélations des "Panama Papers", a annoncé le parquet national financier, lundi 4 avril. Une enquête réalisée par plus de 100 journaux sur quelque 11,5 millions de documents a révélé, dimanche 3 avril, l'existence d'avoirs de 140 responsables politiques ou personnalités de premier plan dissimulés dans des paradis fiscaux.
• Florian Philippot, numéro 2 du FN, a assuré sur i-Télé, lundi, que son parti n'était en rien impliqué dans le scandale des "Panama Papers". Frédéric Châtillon, proche de Marine Le Pen, annonce de son côté, sur sa page Facebook, qu'il va être épinglé par Le Monde, et devance les accusations en donnant des justifications à ses investissements en Asie.
• Parmi les personnalités citées : le président russe, Vladimir Poutine, le patron du foot européen, Michel Platini, aujourd'hui suspendu, le footballeur Lionel Messi et l'ancien ministre français du Budget Jérôme Cahuzac. Au total, un millier de Français sont concernés.
• Les documents proviennent du cabinet d'avocats Mossack Fonseca. Ce cabinet panaméen est spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore. Son patron a qualifié de "crime" la divulgation de ces documents.
Une pratique pas forcément illégale. Il existe des utilisations légitimes des sociétés offshore. Mais "on se demande à chaque fois pourquoi ces personnalités ont voulu se dissimuler derrière une société offshore. C'est bizarre, la plupart des gens qu'on a interrogés n'ont pas voulu nous répondre", affirme Elise Lucet, présentatrice de "Cash Investigation".