Une pharmacienne de Colomiers, en Haute-Garonne, avoue avoir escroqué près de 500 000 euros à la Sécurité sociale via des fausses factures

Selon les informations de France Bleu Occitanie, elle devra s'acquitter d'une pénalité pouvant atteindre le double du montant de sa fraude. Le parquet doit convoquer la suspecte devant un tribunal.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Occitanie
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Le peanneau lumineux d'une pharmacie. Image d'illustration. (MOURAD ALLILI / MAXPPP)

Une pharmacienne de Colomiers, près de Toulouse, en Haute-Garonne, a avoué avoir escroqué 480 000 euros à la Sécurité sociale en moins de deux ans à l'aide de fausses factures, rapporte France Bleu Occitanie, mercredi 4 septembre.

La pharmacienne - âgée d'une quarantaine d'années et qui tient l'une des 11 pharmacies de Colomiers - a avoué mardi aux enquêteurs du commissariat central de Toulouse être à l'origine de cette escroquerie de grande ampleur, sans pour autant expliquer son geste. Elle est suspectée d'avoir détourné 480 000 euros entre fin 2021 et le milieu de l'année 2023, en facturant à la CPAM 31 des médicaments qu'elle n'avait en réalité jamais délivrés.

Multiplication d'achats suspects

Il s'agissait de médicaments chers comme ceux utilisés par exemple pour soigner certaines maladies rares ou orphelines, certains cancers pédiatriques ou des pathologies cardiaques spécifiques et dont la valeur peut parfois atteindre plusieurs milliers d'euros. "Environ un quart des médicaments ont une valeur qui dépasse les 1 500 euros", explique à France Bleu Philippe Vergnes, professionnel à Muret et représentant de l'URPS (Union régionale des professionnels de santé). C'est à force de multiplier ces achats que la suspecte s'est fait repérer par la CPAM 31, qui a détecté des anomalies. 

La pharmacienne est d'ores et déjà passée en commission paritaire départementale de la Sécurité sociale. Selon les informations de France Bleu, elle devra s'acquitter d'une pénalité pouvant atteindre le double du montant de sa fraude. C'est désormais au parquet de convoquer la suspecte devant un tribunal. L'Ordre national des pharmaciens, lui, n'a pas encore été saisi en vue d'une radiation. À noter qu'en pareil cas, l'ordre peut s'autosaisir si le procureur ne le fait pas avant. En attendant, sans radiation ou ordre de la justice, la pharmacienne n'est pas tenue de fermer son officine.

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