GDF-Suez : l’union forcée ?
Selon le communiqué publié ce matin le nouvel ensemble s'appellera GDF Suez. Les deux groupes prévoient une fusion "dans les meilleurs délais, au cours de l'année 2008". Gérard Mestrallet (actuel PDG de Suez) occupera ce poste pour le groupe. Selon le communiqué, il "dirigera en tandem" le nouveau groupe avec Jean-François Cirelli, actuel PDG de GDF, qui aura les titres de vice-président et directeur général délégué. L'Etat français "détiendra directement plus de 35% du capital de GDF Suez". "Fort d'un chiffre d'affaires de 72 milliards d'euros, GDF Suez sera l'un des leaders mondiaux de l'énergie et sera parmi les trois premières utilities (sociétés de services dans l'énergie et l'eau) mondiales cotées", indique le communiqué. Le nouvel accord, qui modifie les parités d'échange d'actions du projet initial et prévoit la cession des activités dans l'eau et la propreté de Suez, a été approuvé hier soir par les conseils d'administration des deux groupes. Le nouvel accord a été conclu après d'intenses négociations sous la pression de Nicolas Sarkozy, président de la République, pour résoudre les problèmes de valorisation des deux groupes, principal obstacle au rapprochement. Pour créer une nouvelle parité entre les actions Suez et GDF, la présidence de la République a insisté pour Suez cède son pôle environnement à ses actionnaires.
Le projet doit encore être approuvé par les actionnaires en assemblée générale. Les représentants des salariés seront consultés et la commission européenne devra confirmer son accord. Selon les deux groupes, le nouvel ensemble sera le deuxième producteur français d'électricité derrière EDF et premier groupe gazier en Europe. Même si tout n’est pas encore bouclé donc, cette annonce officielle est une nouvel épisode d’une série à rebondissements qui dure depuis un an et demi.
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