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Grandes surfaces : des articles "premier prix" peu ragoûtants

La sécurité alimentaire a été passée au crible par la Cour des comptes en début d’année. Selon le journal Le Télégramme, le rapport a réduit l’enquête initiale sur les produits à bas prix et leur qualité. Les inquiétudes pour la santé publique n'ont pas été publiées.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La Cour des comptes inquiète des produits alimentaires à bas prix © Maxppp)

En février 2014, la Cour des comptes a publié son rapport annuel sur la sécurité alimentaire. Selon le journal Le Télégramme , il aurait été réduit de 179 à 25 pages. Le quotidien s'est procuré l’étude initiale des enquêteurs terminée en juillet 2013. Elle ferait état de préoccupations majeures sur certains produits à bas prix, certes pas chers mais peu ragoûtants.

Selon le quotidien breton, le rapport a été allégé de l’étude sur les "premiers prix", qui aurait épinglé la qualité de certains produits. On pouvait y lire :

"Des viandes grises-verdâtres impropres à la consommation humaine dans des charcuteries, moisissures, des excréments de souris dans des étuves à chorizo, du fromage ramassé à la raclette sur le sol pour en faire du fromage fondu…"

Focus sur la viande séparée mécaniquement 

D’après Le Télégramme , la brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP) a étayé le rapport avec une alerte sur l'ampleur de la viande séparée mécaniquement (VSM). Les enquêteurs ont signalé qu’"une grande partie de la charcuterie ou des produits de viande premier prix comportent de larges proportions de VSM ". Ce sont loin d’être les meilleurs morceaux ! La  viande est détachée des os, par une technique très réglementée, pour éviter les résidus d’os, de cartilage ou de moelle. 

La Cour, chargée de contrôler la bonne utilisation de l’argent public, aurait fait part de ses inquiétudes sur les conséquences pour la santé : "L’offre des produits premiers prix peut paraître attractive, mais leur consommation systématique, par une population croissante, pourrait avoir à terme des répercussions sur la santé publique."

Le choix de la Cour : le scandale d'actualité

Dans le rapport allégé rendu public en février 2014, la Cour des comptes s’était concentrée sur l’insuffisance des contrôles du ministère de l’Agriculture, en matière de sécurité alimentaire. Elle s'était intéressée à l'affaire de la viande de cheval vendue comme étant du boeuf. Plus largement, la Cour avait épinglé les contrôles.

En résumé, pas assez de vérifications et trop peu de sanctions. Le ministère s’était alors défendu en évoquant la réduction "drastique" des postes supprimés par le gouvernement précédent.

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