Grève à la SNCF : "Tout l'ouest de la France est oublié", dénonce le maire de La Rochelle, Jean-François Fountaine

Il ne voit cependant pas de raison de revenir sur le droit de grève des cheminots, comme l'a proposé le groupe centriste du Sénat mercredi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Entrée de la gare de la Rochelle (Charente-Maritime), le 1août 2023. (ANTOINE BOUREAU / HANS LUCAS)

"Tout l'ouest de la France est oublié", dénonce le maire de La Rochelle, Jean-François Fountaine, invité jeudi 15 février sur franceinfo, alors que les contrôleurs de la SNCF sont en grève, ce week-end de vacances scolaires. Le groupe ferroviaire a annoncé renforcer les trains à destination des stations de ski.

"Bien sûr que les vacances d'hiver à la montagne comptent", admet le maire de La Rochelle, "mais ils sont des milliers à avoir choisi de marcher sur les plages de l'île de Ré, à choisir d'aller se promener à La Rochelle, à Bayonne ou à Biarritz". "C'est vraiment du gâchis" s'indigne-t-il.

"C'est un très mauvais signal du retour à la route", ajoute-il, pointant du doigt l'impact environnemental de cette grêve. "A l'époque où on nous dit qu'il faut faire attention à notre bilan carbone, aux questions environnementales... ces trajets vont se reporter sur la route", regrette Jean-François Fountaine. "Notre pays a besoin de beaucoup investir dans le ferroviaire, et ce n'est pas avec ce genre de comportements qu'on va y arriver", estime-t-il.

"Un échec collectif"

Il ne voit cependant pas de raison de revenir sur le droit de grève des cheminots, comme le groupe centriste au Sénat, qui propose d'encadrer le droit de grève dans les transports sur des périodes particulières comme les vacances scolaires. "Si je me plains de ne pas avoir de trains à La Rochelle, ce n'est pas une raison non plus pour remettre en cause le droit de grève" indique-t-il, "on ne traite pas d'un sujet aussi grave que le droit de grève, comme ça, par un petit amendement... ce droit peut être limité dans un cas de force majeure" qui n'est pas atteint dans ce cas précis, insiste-t-il.

"Je pense que là, c'est la médiation, c'est trouver des accords et que les syndicats se comportent de manière raisonnable" qui auraient pu permettre d'éviter la crise. "On est dans une situation d'échec collectif" regrette-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.