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Crise de l'hôpital public : "Dans certains endroits, la pression financière a été trop importante depuis 10 ou 15 ans", reconnaît Agnès Buzyn

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Article rédigé par franceinfo
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Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé était l'invitée du 8h30 de franceinfo. Elle a réagi à la crise que connaît l'hôpital public.

"Dans certains endroits, la pression financière a été trop importante depuis 10 ou 15 ans et elle a dégradé considérablement les conditions de travail. Nous sommes dans une dynamique inverse", assure ce lundi sur franceinfo la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn alors que plus de 1 000 médecins ont signé une pétition et menacent d'abandonner - certains l'ont déjà fait - leurs fonctions administratives.

"Je dégage des financements dès ce mois de janvier : 150 000 euros ont été alloués aux hôpitaux dès ce mois-ci pour l'achat du matériel du quotidien", explique la ministre, qui assure que "les budgets des hôpitaux sont de nouveau en augmentation depuis l'année dernière. Je me suis engagée à ce qu'ils augmentent pour les trois prochaines années".

"Le découragement des soignants à l'hôpital est connu"

Pour autant, lorsqu'on lui demande si des lits vont encore fermer par endroits, la réponse est claire : "Ça peut arriver, ça a toujours été le cas. Il y a des endroits où un certain nombre de services ne sont plus nécessaires, alors qu'il y a au contraire des villes où il y a une progression de la population et où il faut ouvrir des lits".

"Le découragement des soignants à l'hôpital est connu, il est ancien. Je suis là pour améliorer la situation de l'hôpital public. C'est le sens de mon action depuis que je suis au gouvernement", assure Agnès Buzyn, qui avait annoncé en novembre dernier son plan pour redonner de "l'oxygène" et de "l'attractivité" à l'hôpital. Il s'agit d'une rallonge budgétaire de 1,5 milliard d'euros et d'une reprise de 10 milliards d'euros de dette étalées sur trois ans, ou encore de primes pour les personnels.

"C'est énorme, cela va dégager environ 800 millions à 1 milliard d'euros par an de trésorerie pour les hôpitaux, pour qu'ils puissent à nouveau engager du personnel, mieux payer les personnels en tension et réinvestir, rénover", promet la ministre.

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