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Vidéo Oria, médiatrice aux urgences de l'hôpital de Saint-Denis : "Il faut aimer être en relation avec des gens un peu abîmés"

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
VIDEO. Oria, médiatrice aux urgences de l'hôpital de Saint-Denis : "Il faut aimer être en relation avec des gens un peu abîmés"
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Article rédigé par France 2
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A 57 ans, la médiatrice des urgences de l’hôpital Delafontaine est partout : à l’accueil, dans les couloirs, les chambres ou la salle d’attente… Elle apaise, conseille, éloigne les conflits… Extrait du magazine "13h15 le dimanche" du 10 novembre 2019.

Aide-soignante pendant seize ans, Oria Mezoughi occupe depuis bientôt deux ans son poste de médiatrice aux urgences de l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Partout à la fois, elle arpente les couloirs sourire en bandoulière, toujours un mot gentil à la bouche, met de l’huile dans les rouages quand ça grince un peu, fait baisser la tension, désamorce les embrouilles…

Et comment définirait-elle son métier ? "C’est un électron libre qui passe de l’un à l’autre, le regard et les oreilles de collègues qui sont la tête dans le guidon en continu", explique-t-elle au magazine "13h15 le dimanche" (replay). Et quand personne n’a réussi à apaiser un patient dans un service, c’est aussi Noria qu’on appelle à la rescousse : "Je suis là, je suis là, je vous rapporte un petit goûter…"

"Je pense qu’il faut avoir un vécu et l'avoir dépassé"

Oria ne perd-elle jamais patience ? "Je mentirais si je disais que je ne perds jamais patience. J’évite, mais ça m’arrive. je reste humaine", concède-t-elle en marchant d’un pas décidé vers une pièce dans laquelle un réfrigérateur contient de quoi confectionner un petit en-cas pour la patiente qui a faim : "Je vais lui donner des petits fruits."

"Il faut aimer être en relation avec des gens un peu abîmés dans tous les sens du terme : le physique, le psychologique… et ne pas en avoir peur", confie Oria. Faut-il avoir été abîmé soi-même pour comprendre ceux qui le sont ? "Je pense qu’il faut avoir un vécu, répond la médiatrice. Avoir un vécu peut effectivement être un allié. Avoir un vécu… et l’avoir dépassé."

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