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Grève contre la réforme des retraites : du carburant manque dans près de 6% des stations-service françaises

Le secteur pétrolier met en cause l'inquiétude des automobilistes qui multiplieraient les pleins de précaution.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Un station-service en Ile-de-France, le 26 janvier 2023. (MARIE MAGNIN / HANS LUCAS / AFP)

Une ruée vers l'or noir. Près de 6% des stations-service de France étaient à court d'essence ou de gazole mercredi 8 mars, selon des données publiques analysées par l'AFP. Le secteur pétrolier met en cause l'inquiétude des automobilistes qui multiplieraient les pleins de précaution en raison des grèves dans les raffineries.

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L'Ouest est plus touché que la moyenne nationale, avec environ un quart des stations de Sarthe, d'Indre-et-Loire et du Calvados manquant soit d'essence, soit de gazole. Plus aucun carburant ne sort des raffineries françaises, en grève, mais il y a 200 dépôts en France qui continuent d'approvisionner les stations.

"A la date d'aujourd'hui, il y a plein de carburant sur le territoire national" et "les stations-service continuent d'être livrées normalement", précise à l'AFP Francis Pousse, président du syndicat professionnel Mobilians représentant 5 800 stations sur les quelque 10 000 de France.

"Tout va dépendre de la poursuite ou pas de la grève"

Si l'un de ces 200 dépôts était bloqué, "on a assez d'agilité pour aller chercher du carburant ailleurs, même si ça prend plus de temps", a-t-il ajouté, tout en se disant incapable de se prononcer sur la suite : "Tout va dépendre de la poursuite ou pas de la grève, de son intensification ou pas."

Selon ses chiffres, les stations dont au moins une cuve est vide sont "moins de 5%" et cette rupture de stock tient exclusivement à un "emballement" des automobilistes qui ont multiplié les pleins de précaution depuis vendredi et "provoqué des surventes de 10 à 30%".

Ces chiffres restent loin des plus de 40% de stations à court de carburant observés en moyenne nationale au pic de la grève des raffineries chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil en octobre, avec des pénuries qui ont été plus graves encore dans certaines régions. "On n'a pas de souci particulier, si ce n'est des embarras logistiques", estime également Francis Plan, dont la fédération FF3C représente un millier de stations indépendantes.

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